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Les cours de latin bientôt obligatoires en 2e et 3e secondaires

Dans l'enseignement général, à partir de la rentrée 2027, le latin sera obligatoire en 2e et en 3e secondaire. Cela a été décidé dans le cadre du pacte d'excellence. Mais pourquoi ? Et qu'en pensent les élèves et les professeurs ?

Loin d'être une langue morte, dans la bouche des élèves de l’Athénée royal de Chênée, le latin et ses déclinaisons restent indispensables à leur éducation. "Ce n’était pas des mots que je connaissais, mais une fois que je les apprends, ça va tout seul", assure un élève de la classe. "On peut faire des liens avec notre cours d'histoire", poursuit un autre. "Ça nous apprend plein de trucs sur la mythologie et c’est assez intéressant", ajoute une troisième.

Dès la rentrée de 2027, le latin sera obligatoire en 2e et en 3e année secondaire, à raison de deux heures par semaine. Une réforme qui inquiète cependant Raphaëlle : "Je ne sais pas si ce serait vraiment bénéfique puisque que les élèves rentreraient en secondaire sans apprendre le latin, puis il le verrait plus comme un cours optionnel, je pense. À deux heures/semaine, ce n’est pas un cours de langue. C’est un cours optionnel", glisse cette élève.

Les professeurs devront changer leur façon de travailler, car certains passeront de 4 à 2 heures de cours. "Il y a tout un pan du cours de latin d’un point de vue historique, culturel, les mythes, les grandes figures de l’histoire aussi… Tout ce qui a irrigué d’un point de vue artistique qu’est notre culture, avec le Renaissance. Tout ça risque peut-être de passer à la trappe dans un cours de 2 heures associé au cours de français. C’est un risque, je pense, une inquiétude de ma part et de mes collègues, je pense aussi", indique Gregory Ioannidopoulos, professeur de latin à l’Athénée royal de Chênée.

Ici, 11 des 12 classes de première ont choisi le latin. En 2027, une partie des 7 professeurs de cette école devra trouver du travail dans d'autres écoles. "On a déjà fait un petit calcul, oui. On devra être un professeur itinérant et faire plusieurs écoles. C'est une réalité, je pense que ce sera quelque chose qu'il faudra se mettre en tête", note Elodie Demez, professeur de latin à l’Athénée Royal de Chênée et secrétaire de l’association de la FWB pour les langues anciennes.

La ministre de l'Enseignement assure cependant que l'aménagement de cette nouvelle grille horaire ne prévoit aucune perte d'emploi.

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