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Georgy, frituriste à Chênée, est au bord du gouffre: "Je travaille 80 heures par semaine, mais je perds 1000 euros par mois"

D’après le baromètre de l’Union des Classes Moyennes, la moitié des entrepreneurs wallons jugent la situation économique très préoccupante. La crise énergétique complique chaque jour notre quotidien. Les experts parlent de récession, de pertes d'emploi massives, de cinq à dix hivers difficiles. En bref, selon eux, on s'enlise dans la crise. Le commerce s'apprête à la disette surtout en Wallonie et à Bruxelles.

Georgy, gérant de la Friterie Chez Georgy à Chênee, est "au bord du gouffre". Il s'est exprimé sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. La situation est très difficile aussi pour son frère qui a une boulangerie dans la même rue que lui.

Georgy ne gagne plus d'argent à cause de la crise. Ses factures d'électricité ont doublé et il craint d'ailleurs la prochaine facture de régularisation.

Pour tenter de s'en sortir, le Wallon vide son compte épargne et travaille 80 heures par semaine. Il reste ouvert le plus tard possible pour avoir le plus de clients possible. Mais il continue à perdre de l'argent. "Depuis le mois d'octobre, je perds 1000 euros par mois alors que je travaille", précise-t-il.

Georgy ne pense pas pouvoir tenir à ce rythme à long terme. "Il va falloir trouver des solutions. Je suis complètement épuisé, mais je ne peux pas me permettre d'engager quelqu'un. Je n'ai pas le choix", confie-t-il sur le plateau.

La crise que le pays traverse inquiète énormément le frituriste. "À un moment donné, on a un couteau sous la gorge. On a des factures qui nous tombent dessus", lance-t-il.

"On va vers une situation apocalyptique"

Un baromètre de l'Union des Classes Moyennes montre que 5 entrepreneurs wallons et bruxellois sur 10 estiment la situation très préoccupante.



David Clarinval, vice-Premier Ministre et Ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, explique que l'on va vers des pertes d'emploi massives en 2023. Selon lui, l'état des entreprises n'a jamais été aussi mauvais. 


 
"Je reçois des centaines de messages d'indépendants qui, non seulement, subissent cette crise énergétique mais qui ont déjà eu la crise du covid préalablement, et à Liège les inondations", détaille-t-il. 

"Si on ne fait rien de plus, on va vers une situation apocalyptique au niveau de licenciements et de pertes d'emploi. Aujourd'hui, le fédéral a mis beaucoup de mesures indirectes sur la table. Je pense que les régions doivent faire leur part du travail."

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