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Près d'un Belge sur deux vit en situation de vulnérabilité numérique dénoncent lundi Unia, le centre interfédéral pour l'égalité des chances, et le Service de lutte contre la pauvreté, dans un avis cité dans Le Soir.
La crise du covid a largement amplifié et accéléré la digitalisation de la société, laissant de nombreuses personnes perdues face à ces changements rapides, constatent ces organismes.
Des actes concrets sont avancés par ces organismes pour aider les personnes en situation de vulnérabilité numérique:
Il faut d'une part refuser le tout-numérique, alors que de nombreuses personnes, comme des personnes handicapées, âgées, analphabètes ou illettrées, ont encore besoin d'un guichet avec un contact humain.
Il faut aussi garantir un accès plus aisé aux nouvelles technologies. Pour le Service de lutte contre la pauvreté, l'accès à internet devrait même être garanti par la Constitution. "Au même titre que l'eau par exemple, l'accès à une connexion internet est un bien essentiel", revendique Mélanie Joseph, collaboratrice du Service.
Enfin, il faut mieux tenir compte de la réalité des groupes vulnérables. Patrick Charlier, directeur d'Unia, regrette qu'on fasse souvent les choix de digitalisation à l'envers. "Un dispositif qui convient aux groupes les plus vulnérables conviendra toujours à l'ensemble de la société", détaille-t-il. "Pourtant, actuellement, on construit un site ou un formulaire en ligne, puis on réfléchit à comment l'aménager pour qu'il soit accessible aux personnes vulnérables".