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Malbouffe des enfants et obésité: Test Achats demande qu'on en finisse avec les emballages qui les appâtent

En 2016, Test-Achat avait mené une enquête sur l’exposition des enfants à la publicité sur des en-cas dont ils devraient limiter leur consommation pour des raisons de santé publique. Nous sommes en 2021 et cette exposition n’a pas diminué.

Le nombre d’enfants en surpoids ne cesse d’augmenter. Or, plus un enfant obèse avance en âge, moins il a de chances que ses kilos en trop disparaissent spontanément. Pour qu’ils retrouvent la ligne, pas de miracle, il faut que ces enfants bougent mais aussi mangent mieux. Malheureusement, le marketing les pousse à mal manger.

Les parents connaissent bien le scénario qui se répète à chaque visite au supermarché. Les enfants les supplient de leur acheter les paquets de biscuits qui arborent leurs héros préférés. Le problème, c’est que ce sont rarement les en-cas les plus sains qui paient des royalties aux ayant droits des personnages préférés des enfants.

Test-Achat a collecté les emballages ou les publicités à la télé et sur internet de 179 collations pour les enfants de 4 à 16 ans (biscuits, produits laitiers, compotes, jus et autres boissons), et dont la promotion est spécifiquement conçue pour les attirer par l’usage de mascottes ou de dessins. L’analyse de l’association de consommateurs a relevé que 83% de ces collations étaient des produits ultra-transformés, que la majorité de ces collations ont un Nutri-Score D ou E. Seulement 27% des 179 collations, soit un peu plus de une sur quatre peut être considérée comme des collations acceptables au niveau santé.

Ce genre de pratiques commerciales est très difficile à encadrer légalement. Il y a une promesse européenne d’entreprises telles que Coca-Cola, Nestlé, Ferrero, Danone, McDonald’s qui se sont volontairement engagées à respecter un code de conduite qui limite, mais n’interdit pas la communication auprès des enfants de moins de 12 ans sur des produits dont le profil nutritionnel n’est pas sain. Mais cela ne concerne que la publicité à la télévision, à la radio et sur internet et pas les emballages alimentaires.

L’OMS a aussi établi des profils nutritionnels à respecter, mais seulement sur une base volontaire.

Test-Achat plaide par exemple pour que les emballages ne recourent plus à des personnages célèbres chez les enfants ou encore une réglementation claire, officielle et européenne encadrant la publicité destinée aux enfants et adolescents sur base des critères nutritionnels de l’OMS.

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