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Jean-Luc Mélenchon se dit opposé à la GPA (gestation pour autrui), mais favorable à continuer à reconnaitre les enfants nés d'une GPA à l'étranger, "une position paradoxale mais je n'ai pas trouvé mieux", explique-t-il mardi dans le journal Têtu.
Le candidat de la France Insoumise à l'élection présidentielle est aussi favorable à l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes les femmes - "évidemment" dit-il - mais il "ne sous-estime pas la difficulté que certains ont à entendre" cela. "Il ne suffit pas d'avoir gagné politiquement, nous avons intérêt à déminer ces sujets", ajoute-t-il.
L'Assemblée nationale a adopté pour la troisième fois la semaine dernière le projet de loi bioéthique et sa mesure phare de la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules, malgré la vive opposition d'élus de droite. Le Sénat, hostile aux principales mesures du projet de loi, va l'examiner une ultime fois le 24 juin, avant de laisser le dernier mot à l'Assemblée le 29 juin.
Mais concernant la GPA, "je sais qu'elle est déjà accessible aux plus riches, à l'étranger. j'y suis opposé", poursuit Jean-Luc Mélenchon.
"Je ne crois pas à une GPA éthique et bénévole. Je ne peux pas être d'accord avec l'idée qu'une personne soit un instrument de production, et j'ai la certitude que la GPA crée forcément des situations d'exploitation de femmes", insiste-t-il.
Même si le statu quo "est bancal", convient-il, "je le maintiendrai tout en continuant de reconnaitre les enfants nés d'une GPA à l'étranger", explique le député. "Je suis donc conscient de tenir une position paradoxale, mais je n'ai pas trouvé mieux", renvoyant "ceux qui font des parcours de GPA à leur responsabilité morale. Comme moi-même j'assume une contradiction par devoir moral".