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Des travailleurs de l'entreprise NGK Ceramics, située dans le zoning industriel de Baudour, près de Mons, ont décidé de se croiser les bras vendredi pour marquer leur mécontentement quant au manque de réaction de leur direction sur une série de revendications. Un préavis de grève avait été déposé le 20 février et expirait le 3 mars.
"De nombreuses réunions se sont déroulées sur différents points et elles n'ont rien donné car la direction de NGK n'est clairement pas dans une optique de compromis", a justifié la FGTB Mons-Borinage.
Selon le syndicat, quatre points sont problématiques pour les travailleurs, qui pointent la mauvaise ambiance de travail, le déplacement des opérateurs dans l'entreprise sans leur consentement, des sanctions injustifiées, dont des mises à pied pour quatre opérateurs, et la suspension de la convention collective de travail (CCT) 90.
"Une conciliation au niveau de la commission paritaire a été fixée au 2 mars, dont l'objectif était d'essayer de trouver une solution, mais cela n'a rien donné", a précisé Frédéric Michel (FGTB). "Il est impossible de discuter avec la direction, qui reste fermée. C'est une entreprise où, de longue date, la concertation sociale est très mauvaise. Nous avons laissé encore une semaine supplémentaire pour arriver à des avancées mais rien n'a bougé. L'usine n'est pas totalement bloquée mais le mouvement, qui durera toute la journée de vendredi, a un impact sur la production."
L'entreprise NGK Ceramics est installée à Baudour depuis 1985 et est spécialisée dans domaine des catalyseurs en céramique pour le secteur automobile. Elle emploie aujourd'hui quelque 200 ouvriers, 80 employés et 70 intérimaires.