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La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, affichant une réaction positive à la volée d'indicateurs du jour et aux résultats de Meta, tandis que le Dow Jones partait à l'assaut de son record absolu de hausses consécutives.
Vers 13H55 GMT, l'indice vedette de Wall Street grappillait 0,24%, l'indice Nasdaq prenait 1,53% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,81%.
En cas de clôture dans le vert, le Dow Jones égalerait sa plus belle série victorieuse, avec 14 séances positives d'affilée, établi en mai 1897.
La place new-yorkaise a bien accueilli les données macroéconomiques du jour, en premier lieu la croissance au deuxième trimestre.
Le Produit intérieur brut (PIB) a progressé de 2,4% en rythme annuel d'avril à juin, soit nettement plus que les 2% annoncés par les économistes.
Le rapport, publié par le ministère américain du Commerce, a aussi montré que le rythme de hausse des prix était moins élevé que prévu au deuxième trimestre, selon l'indice PCE, à 3,8% contre 4,0% attendu.
"La croissance plus soutenue et l'inflation (PCE) moins forte préservent le potentiel d'un atterrissage en douceur" de l'économie américaine, a réagi Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
L'impression a été renforcée par l'accélération des commandes de biens durables, bien au-delà des attentes, ainsi que par un repli des inscriptions hebdomadaires au chômage.
"La Fed (banque centrale américaine) est en train de gagner la bataille", annonce Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Ce tableau a permis à Wall Street d'encaisser sans broncher, mercredi, le 11ème relèvement du taux directeur de l'institution depuis l'an dernier.
Les étoiles sont alignées pour le Dow Jones, "qui a fait moins bien que le Nasdaq et le S&P depuis le début de l'année", rappelle Art Hogan.
"On observe un mouvement des investisseurs vers ce qui n'a pas fonctionné en 2023" jusqu'ici, à savoir le Dow Jones ou l'indice Russell 2000, qui comprend les petites capitalisations de Wall Street, poursuit l'analyste.
Energie, banques, santé, ces secteurs boudés au premier trimestre ont désormais les faveurs des opérateurs.
La série historique du Dow Jones est d'autant plus remarquable que sur ces 13 séances, le vénérable indice n'a pris qu'à peine plus de 5% au total.
"La modération et la constance sont un cocktail gagnant à Wall Street", explique Adam Sarhan. "Personne ne veut voir des hausses de 10%" par séance.
Le Nasdaq était lui emmené par Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), qui montait en flèche (+8,04%) après avoir publié, mercredi après la clôture, des résultats supérieurs aux attentes. Le groupe de Menlo Park a notamment enregistré une progression de 11% de son chiffre d'affaires grâce, pour partie, à un meilleur ciblage publicitaire, facilité par l'intelligence artificielle.
Après les résultats de la maison-mère de Google, Alphabet (+2,88%), mardi, les comptes de Meta signalent un rebond du marché publicitaire en ligne, qui avait décéléré depuis l'an dernier.
McDonald's était recherché (+1,71%) après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 11,7% à périmètre comparable, qui a été dopé par des augmentations de prix, toutes les régions du groupe affichant une croissance à deux chiffres.
Honeywell (-4,07%) pâtissait d'un chiffre d'affaires trimestriel légèrement inférieur aux attentes, lesté par son activité de services à l'immobilier, même si le conglomérat a dépassé les prévisions pour son bénéfice et relevé ses prévisions annuelles.
Le câblo-opérateur Comcast était salué (+7,04%) pour ses résultats dépassant les projections du marché, pour partie explicables par le succès mondial du long métrage "Super Mario, le film", produit par le studio Universal, l'une de ses filiales.
Déception en revanche pour le laboratoire Bristol-Myers Squibb (-2,14%), avec un chiffre d'affaires inférieur aux prévisions des analystes, et une révision à la baisse de ses prévisions annuelles, du fait d'un ralentissement plus net que prévu des ventes du traitement Revlimid contre le cancer de la moelle osseuse.