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Wall Street termine en baisse, dans un manque de conviction et d'indicateurs

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, alors que le marché était rassuré par la stabilisation du système bancaire, mais manquait de conviction et d'indicateurs capables d'orienter la tendance.

Le Dow Jones s'est effrité de 0,12%, l'indice Nasdaq de 0,45% et l'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,16%.

La séance avait démarré en ordre dispersé, mais les indices sont rapidement tous passés dans le rouge.

"Il semble qu'il n'y ait pas d'élan pour acheter ou vendre franchement", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.

"C'est une bonne chose qu'il n'y ait pas plus de nouvelles" après deux semaines très agitées sur le front des banques, "mais en l'absence de développement" ou d'indicateur macroéconomique d'importance, "il n'y a pas beaucoup d’éléments importants sur lesquels s'appuyer", poursuit l'analyste.

Dans ce contexte, explique Steve Sosnick, le marché peut être guidé par des données techniques, mais les indices se situent actuellement à mi-chemin entre deux seuils majeurs (la moyenne des 50 derniers jours de Bourse et celle des 200 dernières séances), sans trouver de support sur l'un ou sur l'autre.

Au final, Wall Street a donc été contraint d'évoluer dans des marges resserrées.

Ces faibles écarts tiennent aussi à la prudence des investisseurs, encore marqués par le séisme financier de ces dernières semaines.

"Le problème d'une crise financière, c'est que personne ne va venir vous dire qu'elle est terminée", avance Steve Sosnick. Wall Street peine à trouver une direction "parce qu'il y a encore beaucoup d'inconnues".

Même les banques régionales américaines, superstars de la cote depuis début mars, ont connu une journée relativement calme, à l'image de First Citizens (+2,29%), à l'honneur lundi après l'annonce de sa reprise de Silicon Valley Bank (SVB), ou de la californienne First Republic (-2,32%), souvent vue comme un possible maillon faible.

Recherchées ces dernières semaines, les valeurs technologiques ont de nouveau fait l'objet, comme lundi, de prises de bénéfices, principalement Alphabet (-1,65%) et Meta (-1,06%).

Soumis à très forte pression avec la crise bancaire, les taux obligataires ont poursuivi leur remontée. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,56%, contre 3,52% lundi en clôture.

A la cote, le groupe d'habillement PVH s'est envolé (+20,02%) après avoir publié un bénéfice net sensiblement supérieur aux attentes pour le dernier trimestre 2022, grâce notamment aux bonnes performance de la marque Calvin Klein.

Le spécialiste du paiement échelonné sur internet Affirm (-7,34%) a mal vécu l'arrivée sur ce marché du géant Apple, qui a lancé mardi son service Apple Pay Later.

Le géant de la pharmacie Walgreens a progressé (+2,67%) grâce à un chiffre d'affaires trimestriel plus élevé qu'attendu, même si son bénéfice net est ressorti en deçà des attentes, du fait d'une hausse de ses coûts.

La plateforme de réservations de véhicules avec chauffeur (VTC) Lyft a dévissé (-7,60%) après l'annonce de l'arrivée d'un nouveau directeur général, David Risher, ancien d'Amazon et Microsoft. Il va succéder au cofondateur Logan Green, qui va devenir président du conseil d'administration.

Après avoir nettement profité des déboires de TikTok, menacé d'interdiction aux Etats-Unis, Snap (-5,79%), maison mère du réseau social Snapchat, et Pinterest (-4,38%) ont subi des prises de profits.

Les investisseurs ont accueilli favorablement la perspective d'une scission du géant chinois du commerce en ligne Alibaba (+14,26%), coté à New York, qui va se diviser en six entités distinctes, dont cinq pourraient être cotées séparément.

  1. Nasdaq

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