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La justice allemande a indiqué mardi s'orienter vers une condamnation de l'ancien patron d'Audi, filiale de Volkswagen, dans le "dieselgate", le scandale des moteurs truqués de véhicules diesel.
Il pourrait toutefois écoper d'une peine avec sursis s'il reconnaissait pleinement son implication.
Deux ans et demi après l'ouverture du procès pénal de Rupert Stadler, ancien patron d'Audi âgé aujourd'hui de 60 ans, une condamnation assortie d'"un sursis peut encore être envisagée en cas d'aveux complets" du prévenu, selon un communiqué du tribunal régional de Munich, qui a fait un point sur les audiences.
A l'origine de ce procès, le géant de l'automobile Volkswagen qui a reconnu en septembre 2015 avoir installé dans 11 millions de véhicules dans le monde de la marque éponyme et d'autres marques du groupe, dont Audi, des dispositifs les faisant apparaître lors des tests en laboratoire moins polluants qu'ils ne l'étaient en réalité.
L'enquête allemande s'était rapidement concentrée sur Audi, chargée au sein du groupe Volkswagen d'une partie de la recherche et du développement des moteurs.
L'accusation a notamment reproché à M. Stadler d'avoir été au courant des manipulations d'un grand nombre de moteurs vers la fin du mois de septembre 2015 "au plus tard", sans avoir pour autant empêché la vente de centaines de milliers de véhicules dotés du logiciel tricheur.
Rupert Stadler est premier patron à répondre devant un tribunal allemand de ce scandale qui a lourdement entaché la réputation de l'industrie automobile du pays.
M. Stadler avait déjà été en juin 2018 le premier dirigeant de l'automobile placé en détention provisoire dans ce dossier.
Son jugement pourrait tomber d'ici juin, selon le planning du tribunal.
Le début du procès pénal de l'ancien patron déchu de Volkswagen Martin Winterkorn a, lui, été repoussé à plusieurs reprises en raison de problèmes de santé de l'accusé.