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Le musée parisien du Louvre accueille à partir de mercredi des chefs-d'œuvre du musée napolitain Capodimonte, devenant l'hôte pendant six mois, avec ses propres collections, de la plus importante exposition au monde consacrée à la Renaissance italienne.
Déployée sur trois lieux (grande galerie, salle de la chapelle et salle de l'horloge), l'exposition intitulée "Naples à Paris" comprend près de 70 œuvres d'art provenant du musée italien qui sera en travaux à partir de 2024, dont la collection a été rassemblée, avant l'unification de l'Italie, par les familles Farnèse, Bourbon et Bonaparte-Murat.
Ajoutées aux centaines d'œuvres déjà présentes dans les collections du musée du Louvre, elle offre aux visiteurs un concentré du meilleur de la peinture italienne du XVe au XVIIe siècle.
Y sont présentés les plus beaux portraits produits entre Venise, Rome et Florence, entre 1515 et 1535 aux côtés de nus remarquables et de chefs-d'œuvre spectaculaires de Caravage, Masaccio, Bellini, Ribera ou Mazzola, dit Parmigianino, mais aussi du Titien, de Carrache ou de Reni.
Le visiteur passe du plus grand maniérisme italien et ses nuances de vert et de rouge aux clairs-obscurs et au réalisme subversif du Caravage ou à la violence paroxystique du baroque napolitain, comme "Judith décapitant Holopherne", d'Artemisia Gentileschi, femme peintre remise à l'honneur par certains musées, historiennes de l'art et médias, au cours des dernières années.
Si le Louvre est "très riche en peinture vénitienne du XVIe siècle comme Titien ou Véronèse, il possède un peu moins de Tintoret et peu de Bellini", un peintre dont le musée Capodimonte apporte "un des plus beaux tableaux: 'la Transfiguration'", selon l'autre commissaire, Sébastien Allard, directeur du département des peintures du musée du Louvre.
Une salle propose plusieurs "cartons" exceptionnels (dessins préparatoires au fusain et à la craie) de Raphaël et Michel-Ange.