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Pour la Première dame d'Ukraine les violences sexuelles font partie de l'"arsenal" russe

La Première dame d'Ukraine Olena Zelenska a affirmé lundi lors d'une conférence à Londres que "violences et crimes sexuels" faisaient partie de "l'arsenal" russe pour "humilier les Ukrainiens", et a demandé "une réponse internationale" sur le sujet.

"En ce moment, le bureau du procureur enquête sur plus de 100" cas de crimes sexuels présumés par des soldats russes, a affirmé Mme Zelenska, ajoutant que cela ne représentait qu'une "petite fraction" du nombre de ces agressions dans le conflit en Ukraine. Elle a rappelé que le premier cas qui a donné lieu à des poursuites était celui d'une femme violée par des soldats qui venaient de tuer son mari.

Depuis l'invasion russe le 24 février, "les opportunités des occupants se sont élargies pour humilier les Ukrainiens et malheureusement, les violences sexuelles et les crimes sexuels font partie de leur arsenal", a affirmé Mme Zelenska.

La Russie a recours à la violence sexuelle "systématiquement et ouvertement", a-t-elle ajouté.

"C'est pour cette raison qu'il est extrêmement important que ce soit reconnu comme un crime de guerre pour poursuivre tous les agresseurs", a-t-elle dit, pressant pour une "réponse internationale" lors de cette conférence "pour lutter contre les violences sexuelles dans les conflits", organisée lundi et mardi par le gouvernement britannique avec des représentants de quelque 70 pays.

"Vraiment, j'espère qu'il y aura une réponse du monde entier pour tout ce qui se passe en Ukraine en ce moment", a-t-elle plaidé.

Vendredi, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, en visite à Kiev, a annoncé de nouvelles aides et "un soutien crucial aux survivantes des violences sexuelles perpétrées par l'armée russe".

Pour Olena Zelenska, les violences sexuelles sont "la façon la plus cruelle, la plus animale de prouver une domination".

"Tout le monde sait qu'il y a un grand nombre de viols" commis par l'armée russe en Ukraine mais selon Mme Zelenska, les victimes parlent encore moins que d'habitude en raison de la guerre, de peur que leurs agresseurs reviennent et recommencent.

Le gouvernement a lancé une cellule de soutien psychologique pour aider les victimes de la guerre, a précisé Mme Zelenska.

Elle a aussi rencontré lundi après-midi Akshata Murty, la femme du Premier ministre britannique Rishi Sunak, à Downing Street.

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