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"Il a pris un éclat de grenade en ramassant un camarade": un millier de manifestants a envahi les voies de la Gare de Lyon pour dénoncer les violences policières

Un millier de manifestants a envahi les voies de la Gare de Lyon mardi dans le cadre de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites avant de tenir une assemblée générale en soutien à un cheminot éborgné lors de la manifestation jeudi, a constaté un journaliste de l'AFP.

Partis de la Gare de Lyon vers 11h00, les manifestants ont marché dans le calme sur deux kilomètres, avec banderoles et fumigènes.

En gare, les trains affichaient des retards au départ comme à l'arrivée, allant jusqu'à deux heures pour un TGV venant de Lyon.

Dans le cortège, de nombreux cheminots rendaient hommage à leur collègue, militant Sud-Rail, qui a perdu un oeil le 23 mars lors de la manifestation parisienne.

"C'était pas du tout un énervé qui cherchait la confrontation. Je l'ai même vu calmer des jeunes", expliquait Fabien Berthenet, un de ses collègues du Technicentre Sud-Est européen de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

"Il a pris un éclat de grenade en ramassant un camarade qui était tombé par terre. (...) C'est vraiment un mec bien. C'est pour ça qu'il y a autant de monde", a témoigné M. Berthenet. 

L'assemblée générale, organisée à côté d'un autre technicentre de maintenance des TGV près de la porte de Charenton, a accordé une large part à cet événement.

Plusieurs personnalités de gauche ont pris la parole comme Clémentine Autain (LFI) et Olivier Besancenot (NPA) ainsi que de nombreux cheminots de la SNCF et salariés de la RATP.

"Notre colère est froide et nous nous battrons jusqu'au bout contre cette réforme pour notre collègue Sébastien", le militant SUD-Rail ayant perdu un oeil jeudi, a promis au micro Christophe Huguet, délégué Sud-Rail du Technicentre Sud-Est Européen.

"Nous sommes face à un gouvernement qui a décidé de réprimer le mouvement social dans la violence", a accusé Bérenger Cernon, délégué syndical CGT-Cheminots, qui a également rappelé qu'on en était au "22e jour de grève à la SNCF". A midi, on comptait 16,5% de grévistes, un taux en baisse par rapport à jeudi dernier.

La députée LFI Clémentine Autain a dénoncé "les violences policières dont Sébastien a été la victime". Olivier Besancenot a lui appelé à poursuivre et intensifier la mobilisation via la grève générale, balayant l'idée d'une "médiation" évoquée par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Un militant de la CGT-RATP est également venu témoigner des "deux coups de matraque" qu'il dit avoir reçu dans la tête jeudi, pointant du doigt les "18 agrafes dans la tête" que cela lui a coûté. Plusieurs grévistes ont entonné des "Macron démission" après son témoignage.

A l'issue de l'assemblée générale, les participants sont partis en cortège vers la manifestation parisienne de mardi après-midi.


 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Qu'est ce qu'ils veulent mes compatriotes ??? que çà continue comme avant ? si les cheminots ont eu ce qu'ils ont actuellement , combien de personnes furent prisent en otage par leurs grèves perpétuelles ? à la SNCF c'est DEUX actifs pour UN retraité ??. Toutes les réformettes de ces dernières années les "sanctions" ce sont les femmes et les travailleurs du Privé qui furent sanctionnés . Bof un Remake des "pétroleuses" de 1871 durant la commune de Paris

    Jean CARLIER
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  • Pauvres petits manifestants gauchistes et méchants méchants policiers

    Claude Boudart
     Répondre