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Détention de secrets d'Etat: Donald Trump plaide "non coupable" et dénonce un "abus de pouvoir"


 

Donald Trump, poursuivi pour sa gestion négligente de secrets d'Etat après son départ de la Maison Blanche, a qualifié mardi "d'abus de pouvoir odieux" son inculpation officielle plus tôt devant un tribunal fédéral à Miami.

Devant ses partisans réunis à son club de golf dans le New Jersey, il a accusé son successeur démocrate Joe Biden d'être "corrompu" et de s'en prendre à son "principal adversaire politique". "C'est de l'ingérence électorale", a lancé le républicain, candidat à la présidentielle de 2024.   Quelques heures plus tôt, à Miami, l'ancien président septuagénaire avait plaidé non coupable des charges à son encontre -- ouvrant la voie à un procès historique et potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024.  

Le républicain est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride. Il lui est également reproché d'avoir refusé de restituer ces documents malgré des injonctions judiciaires, ce qui lui vaut d'être inculpé pour "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", mais aussi "entrave à la justice" et "faux témoignage".  

A Miami, un juge fédéral lui a notifié les 37 charges retenues contre lui. L'air bravache, Donald Trump s'est ensuite offert un bain de foule à son départ du tribunal dans un restaurant cubain, lieu de rassemblement emblématique pour les militants républicains de Floride.  

"Non-coupable"

Donald Trump a plaidé non coupable ce mardi par la voix de son avocat des charges à son encontre lors de sa comparution historique et à haut risque, devant un tribunal fédéral à Miami. L'ancien président américain est poursuivi pour sa gestion négligente de secrets d'Etat après son départ de la Maison Blanche.

"Nous plaidons sans aucun doute non coupable", a déclaré son avocat Todd Blanche lors de l'audience. Cela ouvre la voie à un procès potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024.

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Des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires

Le milliardaire de 76 ans est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de son club de luxe Mar-a-Lago, en Floride.

Il lui est également reproché d'avoir refusé de restituer ces documents malgré des injonctions judiciaires, ce qui lui vaut d'être inculpé pour "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", mais aussi "entrave à la justice" et "faux témoignage".

Un "coup monté"

Depuis sa mise en cause, le républicain dénonce "un coup monté" orchestré pour l'écarter de la compétition face au président démocrate Joe Biden, lui aussi en lice pour un second mandat.

A quelques heures de l'audience, il a renouvelé ses critiques contre le "ministère de l'Injustice" et le procureur spécial Jack Smith, en charge du dossier, qu'il a qualifié de "malfrat" et de "cinglé".

En parallèle, son équipe de campagne a multiplié les mails à ses partisans pour les encourager à contribuer financièrement à sa défense.

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Quelques dizaines de manifestants

Malgré les vives protestations de ses alliés, qui ont relayé massivement son discours ces derniers jours, seuls quelques dizaines de manifestants s'étaient déplacés cemardi devant le tribunal de Miami pour protester contre son inculpation.

La tête couverte d'une perruque blonde, en référence à la chevelure de leur héros, ou plus souvent d'une casquette rouge "Make America Great Again", ils ont dénoncé les poursuites contre Donald Trump devant une armée de journalistes.

"Je suis simplement stupéfait qu'en tant que pays qui représente un phare pour le monde, je doive assister à ce spectacle dégradant", a déclaré Lazaro Ezenar, 48 ans, alors que de nombreux policiers encadraient les abords du palais de justice.

Déjà inculpé par la justice de l'Etat de New York

C'est la première fois qu'un ancien président américain est inculpé au niveau fédéral et les autorités locales ont mis les moyens pour éviter tout débordement. Mais Donald Trump a déjà connu l'épreuve d'une comparution au tribunal: début avril, il a été inculpé par la justice de l'Etat de New York pour plusieurs fraudes comptables en lien avec un paiement réalisé avant la présidentielle de 2016 pour faire taire une actrice de films X, qui dit avoir été sa maîtresse.

Selon une source judiciaire, une photo de lui sera enregistrée dans le système informatique du tribunal mais ne sera pas rendue publique. Et contrairement à ce qui s'était passé à New York, aucun journaliste ne pourra le filmer ou le prendre en photo dans l'enceinte du tribunal.

Donald Trump a toutefois donné rendez-vous à ses fidèles dans le New Jersey le soir même, pour une allocution prévue à 20h15 (01h15 mercredi).

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Perquisition du FBI 

Aux Etats-Unis, une loi oblige les présidents à transmettre tous leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

A son départ de la Maison Blanche en janvier 2021, Donald Trump a pourtant emporté des dizaines de cartons remplis de dossiers. D'après l'acte d'accusation, ils ont été empilés dans plusieurs endroits facilement accessibles, dont une salle de bals ou des toilettes, et déplacés à plusieurs reprises.

En janvier 2022, après plusieurs relances, l'ex-président a accepté de restituer des boîtes contenant près de 200 documents classifiés, mais en a conservé secrètement. Pour les récupérer, des agents du FBI ont effectué une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago le 8 août et ont saisi une trentaine d'autres boîtes, contenant 11.000 documents.

Donald Trump n'en a probablement pas fini avec les problèmes judiciaires. Une procureure de Géorgie doit annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020. Jack Smith enquête en parallèle sur son rôle dans l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021.

Quant au procès pénal de l'ancien président à New York, il pourrait être organisé début 2024, en plein durant les primaires républicaines, dont il est actuellement le grand favori.
 

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Commentaires

5 commentaires

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  • Trump Berlusconi Poutine....tous les mêmes des manipulateurs égocentriques et dictateurs

    Marie Jose DRAPPIER
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  • Et dire qu'il y en a qui comptent encore voter pour lui ! Même schéma qu'en Wallonie, avec le PS !

    roger rabbit
     Répondre
  • Et le théâtre de Guignol peut commencer..... Pauvres américains sous le joug des $$$$ et de l'imbécilité primale ! Espérons que bon sens l'emporte notre planète a déjà des soucis avec d'autres zigotos au pouvoir.

    dan mned
     Répondre
  • Il vit dans un monde de mensonges. Le plus grave c'est qu'il y croit et ses "fans" avec lui !

    José Remacle
     Répondre
  • Comment peut-on élire un pareil guignol à la tête des USA ?

    Simpson Homer
     Répondre