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"Fou", nouveau Trump et… tronçonneuse: qui est Javier Milei, le sulfureux nouveau président de l’Argentine?

La tronçonneuse est le symbole de son programme politique. Javier Milei, 53 ans, est le nouveau président de l’Argentine avec 55,6 % des voix. L’homme a fait des polémiques sa marque de fabrique et des élites ses ennemis. Un discours antisystème qui a séduit la jeunesse et les plus pauvres. "C'est une soirée historique, non pas à cause de nous, mais parce qu'une façon de faire de la politique a pris fin et qu'une autre commence", scandera-t-il après sa victoire. 

"Il est difficile de faire plus violent qu'une tronçonneuse pour mettre en image son projet de destruction de l'état", analyse Frédéric Louault, directeur du centre d'étude de la vie politique à l'ULB. "Derrière ça, cela porte une image assez réaliste de ce que souhaite faire Javier Milei pour son programme politique : il souhaite vraiment détruire l'état".

Bien que débutant en politique, il se présente à travers ses livres comme un économiste capable de mettre fin toutes les difficultés des Argentins. Javier Milei s’apprête à diriger, l’un des plus grands pays d’Amérique du sud avec 45 millions d’habitants dont 4 personnes sur 10 vivent sont sous le seuil de pauvreté. Sa solution est simple, la liberté totale jusqu’à la caricature. 

"Que ce soit la vente d'organes, la légalisation des armes ou encore des drogues, il est dans un projet libertarien, dont la seule limite est le droit à l'avortement, même sur cette question il dénote car il a déjà expliqué par le passé que la femme qui ne s'est pas faite avorter pourrait vendre son enfant", explique Frédéric Louault.

Avec ses airs de rocker et sa voie rauque, Javier Milei profite du désarroi de la population. Il propose de tout détruire pour tout reconstruire au nom de la liberté individuelle. "On est dans un temps politique plus général, ce n'est pas qu'en Argentine. On l'a vu en 2016 avec Trump ou encore au Brésil avec Bolsonaro. C'est un style politique marqué par une certaine brutalité avec des violences dans les discours, dans les invectives. C'est un style populiste qui se nourrit de la déception des gens de la politique traditionnelle".

Tout comme Donald Trump, il est climato-septique et adepte de la méthode forte. Il veut même faire du dollar américain la monnaie nationale. "El Loco", le fou, comme on le surnomme vient de prendre le pouvoir et d'un coup, l’Argentine plonge dans l’inconnu. 
 

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