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Onze personnes sont mortes dimanche selon la police locale après une fuite de gaz dans une zone industrielle de l'Etat septentrional du Pendjab en Inde, pays où ce type d'accident est fréquent.
La fuite s'est produite à Giaspura, une zone industrielle de la ville de Ludhiana.
"Onze décès ont été confirmés", a déclaré à la presse Mandeep Singh Sidhu, commissaire de police de Ludhiana, ajoutant que quatre personnes ont été hospitalisées.
La cause de cette fuite n'a pas encore été identifiée.
"Lorsque les échantillons de sang seront comparé aux échantillons prélevés par l'équipe (sur place, ndlr), ce n'est qu'à ce moment-là" que la cause exacte du désastre, ainsi que le type de gaz, pourront être déterminés, a précisé le commissaire.
Cinq femmes figurent parmi les victimes, a rapporté la chaîne de télévision indienne NDTV. Deux garçons, âgés de 10 et 13 ans, font aussi partie des victimes, a-t-elle ajouté.
- Scènes terribles -
Ce type d'accident est fréquent en Inde, pays le plus peuplé du monde, souvent critiquée pour ses mauvaises normes de sécurité industrielle.
En août 2022, au moins 112 femmes ont été hospitalisées à la suite d'une fuite de gaz dans une usine de confection de l'Andhra Pradesh (Sud).
Deux ans auparavant, en mai 2020, une fuite de gaz dans une usine de polystyrène, LG Polymers - filiale indienne de l'entreprise sud-coréenne LG Chemicals - a eu lieu dans ce même Etat méridional. Bilan: au moins 15 morts et des centaines de personnes hospitalisées.
La fuite avait laissé dans son sillage des scènes terribles de personnes gisant inconscientes dans les rues, réveillant des souvenirs de la tragédie de Bhopal en 1984.
Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, 40 tonnes de gaz s'étaient échappées d'une usine de pesticides de cette ville du centre de ce pays.
Quelque 3.500 personnes avaient péri en quelques jours, principalement dans des bidonvilles situés autour de ces installations de l'entreprise américaine Union Carbide et 25.000 dans les années et décennies qui ont suivi.
Les conséquences de cette tragédie sont sans fin pour les habitants des alentours de l'usine, nombre d'entre eux ayant donné naissance à des enfants avec des malformations.
Leur nombre est impossible à établir mais, dans les rues proches du site abandonné, beaucoup de familles ont eu, après 1984, des enfants morts prématurément ou souffrant de graves problèmes de santé.