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La Cour constitutionnelle du Guatemala, plus haute juridiction du pays, a suspendu jeudi une décision de justice interdisant au parti Semilla (graine) du candidat social-démocrate, Bernardo Arevalo, de concourir lors du second tour de l'élection présidentielle, programmé le 20 août.
Une résolution de la Cour constitutionnelle a accordé une injonction provisoire à M. Arevalo, annulant ainsi la mesure adoptée mercredi qui empêchait la participation du candidat de Semilla au scrutin, a déclaré la plus haute juridiction du Guatemala dans un communiqué.
M. Arevalo avait déjà annoncé plus tôt, jeudi, le dépôt d'une plainte pour "prévarication" contre le procureur à l'origine de la suspension de l'enregistrement juridique de son parti. "Ce qui est important maintenant, c'est d'agir contre le procureur corrompu (Rafael) Curruchiche", avait-il déclaré en conférence de presse.
Sandra Torres et Bernardo Arevalo, tous deux sociaux démocrates, s'étaient retrouvés en tête des 22 candidats à la présidence au premier tour, marqué par une forte abstention et un grand nombre de bulletins nuls.
Favorite des sondages et candidate malheureuse à plusieurs reprises auparavant, Sandra Torres, ex-épouse de l'ancien président de gauche Alvaro Colom (2008-2012), a obtenu presque 16% des voix.
Le député Bernardo Arevalo, fils du premier président démocratiquement élu du pays Juan José Arevalo (1945-1951), a créé la surprise avec presque 12% des suffrages. Il était placé en 8e position avec 2,9% des intentions de vote dans le dernier sondage préélectoral de l'institut Prodatos.