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Cette nouvelle taxe voulue par la Wallonie pourrait coûter cher: "C'est inacceptable que la Belgique demande trois fois plus que les pays voisins"

Comeos et la Fevia dénoncent le projet de loi wallon sur une nouvelle taxe qui serait supportée par les entreprises.

"Un danger pour notre position concurrentielle." La fédération du commerce et des services et la fédération de l'industrie alimentaire belge, s'opposent au projet wallon d'une nouvelle taxe sur les déchets sauvages.

Selon Comeos, la Wallonie veut faire payer les entreprises pour les emballages, les déchets sauvages provenant de leurs produits. Le tout, à hauteur de 112 millions d'euros. Ce projet fait suite à la directive européenne de 2019 qui prévoit une "responsabilité élargie des producteurs".

De nouveaux frais qui s'ajoutent aux coûts déjà existants pour les entreprises en matière d'emballage "à savoir les 205 millions d’euros pour la collecte et le recyclage, 345 millions d’euros pour la taxe fédérale sur les emballages de boissons, qui pourrait elle-même encore être augmentée de 60 millions d'euros à partir du 1er octobre 2023", lit-on dans le communiqué. Avec les 112 millions d'euros évoqués, les factures des entreprises s'élèveraient à 722 millions d'euros sur une année.

Moins cher ailleurs

Qui dit plus de charges pour les entreprises, dit augmentation des prix. À ce niveau-là, la différence de traitement entre la Belgique et les pays voisins pose un gros problème selon la Fevia. Il revient à chaque pays de calculer le coût des déchets sauvages à payer.

Et là… Bart Buysse, PDG de la Fevia s'exprime: "Dans le projet présenté au parlement, le coût des déchets sauvages à payer par les entreprises pour les emballages s'élève à près de 112 millions d'euros. Cela revient à un montant de plus de 10€ par habitant par an. Cependant, nos pays voisins appliquent des montants d'un ordre de grandeur beaucoup plus faible. En France, en Allemagne et aux Pays-Bas, le coût estimé par habitant est respectivement de 3€, 3,5€ et 5,5€. Le montant payé en Belgique est donc jusqu'à trois fois plus élevé, ce qui est totalement inacceptable."

De quoi accentuer le phénomène des Belges qui passent la frontière pour faire leurs courses dans les pays voisins. Dominique Michel, patron de Comeos, met en garde: "Cette nouvelle taxe de 112 millions d'euros est un nouveau coup dur qui ne fait que jouer en faveur de la concurrence étrangère."

Pour l'instant, rien n'est confirmé. La décision du gouvernement wallon devait tomber ce jeudi, mais le texte n'est finalement pas passé. 

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