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(Belga) La communauté internationale doit aider le Pakistan à se reconstruire après les inondations dévastatrices de l'an dernier et réfléchir à la résilience climatique, ou le pays sera bloqué dans la misère, estime le chef de l'agence de développement des Nations unies.
Le Pakistan est toujours sous le choc des crues de mousson sans précédent qui l'ont dévasté en août dernier et recouvraient à un moment un tiers de son territoire. Plus de 1.700 personnes ont péri et 33 millions d'autres ont été affectées. "Les destructions provoquées par ces crues, la souffrance humaine, le coût économique (...) font réellement de ces inondations un évènement cataclysmique", juge Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), avant une conférence internationale sur le sujet lundi à Genève. Selon lui, la situation reste désespérée des mois après la fin de la mousson. "Les eaux ont peut-être baissé, mais leur impact est toujours là", déplore-t-il. "Il faut un effort massif de reconstruction et de réhabilitation". Des millions de personnes restent déplacées, loin de leurs foyers, et celles qui ont pu rentrer chez elles retrouvent souvent des logements endommagés ou détruits et des champs couverts de boue qui ne peuvent être plantés. Les prix de l'alimentation se sont envolés et le nombre de Pakistanais en insécurité alimentaire a doublé, à 14,6 millions, selon l'ONU. La Banque mondiale estime que jusqu'à neuf millions de personnes supplémentaires pourraient tomber dans la pauvreté à cause de la catastrophe. (Belga)