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Un réseau clandestin d'entreprises a permis aux services de renseignements militaires russes de mettre la main, via la Belgique, sur des technologies occidentales sensibles et d'ainsi contourner les sanctions occidentales qui visent Moscou, ressort-il de plus de 2.000 pages de documents judiciaires suédois analysés par De Tijd en collaboration avec le journal suédois et le journal estonien Delfi.
Ces documents sont liés à une affaire visant un sexagénaire russo-suédois, Sergueï Skvortsov, soupçonné d'avoir transmis des technologies occidentales pendant près de 10 ans aux services de renseignements militaires russes. L'homme a comparu début septembre devant un tribunal de Stockholm. Son entreprise suédoise aurait participé pendant des années à un réseau de sociétés aux États-Unis et en Suède qui auraient exporté des puces informatiques vers la Russie, ainsi que d'autres technologies occidentales pouvant être utilisées à des fins militaires.
Une entreprise établie à Knokke-Heist, Hasa-Invest, aurait également été impliquée dans ce réseau: la société suédoise de Sergueï Skvortsov aurait envoyé des marchandises vers notre pays, lesquelles auraient été remballées pour être expédiées vers Radioexport, une compagnie publique russe dirigée par des agents du GRU, les services de renseignements militaires russes. Pourtant, la Suède avait imposé à la société de Sergueï Skvortsov une interdiction d'exporter vers la Russie. Dans un seul cas, seulement, les douanes belges auraient saisi une cargaison soupçonnée d'être frappée d'une interdiction d'exportation.