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L'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'ONU s'est rendue mardi à la frontière intercoréenne hautement sécurisée, exhortant Pyongyang à "s'asseoir à la table des négociations".
Linda Thomas-Greenfield est arrivée en Corée du Sud dimanche dans l'objectif de maintenir la pression sur la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.
Cette visite intervient après qu'un véto russe au Conseil de sécurité fin mars a provoqué la dissolution du système de surveillance des sanctions de l'ONU contre Pyongyang.
"Les Etats-Unis n'ont aucune intention hostile à l'égard de la RPDC", a souligné Mme Thomas-Greenfield dans la zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées, utilisant l'acronyme de la République populaire et démocratique de Corée.
"Nous maintenons la porte ouverte à une diplomatie constructive et nous restons ouverts au dialogue", a-t-elle déclaré. "Tout ce que la RPDC (a) à faire, c'est de dire oui et de se présenter à la table" des négociations.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont condamné le véto opposé par Moscou, dénonçant un acte "irresponsable".
Interrogée sur les liens entre la Corée du Nord et la Russie, Mme Thomas-Greenfield a répondu : "Il s'agit clairement de l'une de nos préoccupations".
En septembre, le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ont tenu un sommet dans l'Extrême-Orient russe, au cours duquel M. Kim a déclaré que les liens avec Moscou étaient la "priorité numéro un" de son pays.
Début mars, la Corée du Sud a déclaré que la Corée du Nord avait expédié environ 7.000 conteneurs d'armes à la Russie pour sa guerre contre l'Ukraine depuis le début des transferts en juillet.