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Maladie, paranoïa et coupure technologique: un ancien officier de la sécurité personnelle de Poutine raconte ce qu'il a vu de l'intérieur

Un ancien officier russe a livré un témoignage choc. Il faisait parti du service de sécurité personnel de Vladimir Poutine et a fait défection en Octobre dernier. Il raconte le quotidien d'un président russe qu'il qualifie de "paranoïaque".

Vladimir Poutine est au Kazakhstan en octobre dernier dans l’un de ses rares déplacements. Il ignore alors qu’un de ses gardes les plus proches vient de s’enfuir vers l’aéroport, direction la Turquie. Depuis 13 ans, Gleb Karakulov sécurisait les télécommunications du chef du Kremlin.

"Il n’utilise pas de téléphone portable. Durant toutes mes années de service, je ne l’ai jamais vu avec un smartphone. Il n’utilise pas Internet non plus et il reçoit uniquement les informations de son cercle rapproché. Mais il exige d’avoir les 4 chaînes de télés russes, où qu’il aille. C’est obligatoire. Ce qui se passe défie la raison. Ne suivez pas les ordres de Vladimir Poutine, pour moi, c’est un criminel de guerre", clame l'ancien officier.

Une vie solitaire pour un homme obsédé par sa sécurité. Ses villas sont bunkérisées avec à chaque fois des bureaux à l’identique pour brouiller les pistes.

"Il y avait des moments où je savais qu’il était à Sotchi. La télé était allumée dans le fond. Et j’entendais qu’on disait qu’il était à Novo Ogaryovo pour présider des réunions. Alors, je demandais à mes collègues : "il a déjà quitté Sotchi ?" - "Non, me répondaient-ils, il est toujours ici", témoigne-t-il.

"Poutine n'est pas malade"

Pour passer inaperçu, le président russe se déplace en train plutôt qu’en avion, trop facilement repérable. Un train en apparence comme tous les autres de la compagnie d’état, sauf que le sien est blindé. Un homme paranoïaque surtout depuis le Covid.

"Nous avions une quarantaine de deux semaines avant chaque événement même pour 15 minutes. On était obligé de se faire vacciner. Tous les conseillers et les aides de Poutine doivent faire des tests PCR plusieurs fois par jour".

L’homme qui a passé 13 ans dans les coulisses du Kremlin est formel : Poutine n’est pas malade. "Il est en meilleure santé que beaucoup d’autres de son âge. Mais il a perdu contact avec le monde. Pour lui, votre vie et celle de vos proches n’ont aucun intérêt. Cette guerre doit cesser. Il est temps de briser le silence. Voilà. C’est tout ce que je voulais dire", conclut-il.

Gleb Karakulov vit aujourd’hui dans un lieu tenu secret, sous très haute protection.
 

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Commentaires

2 commentaires

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  • Une vielle histoire, celle des malades qui gouvernent !

    christian balis
     Répondre
  • Copier/coller avec Staline, ce fou sanguinaire.

    Eros
     Répondre