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Opération antiterroriste en Meurthe-et-Moselle: tous les suspects relâchés, sans poursuites à ce stade

La garde à vue du cinquième jeune homme interpellé vendredi en Meurthe-et-Moselle, dans le cadre d'une enquête visant à vérifier l'existence d'un éventuel projet d'attentat, a été levée dimanche soir sans poursuite à ce stade, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

L'étudiant, né en 2002 et au profil radicalisé, avait été interpellé vendredi à Toul, en raison de craintes d'un projet d'action violente sur le marché de Noël de Strasbourg, selon une source proche du dossier.

Selon une autre source proche du dossier lundi, "aucun élément ne permet de mettre au jour un quelconque projet d'action violente à ce stade".

Les enquêteurs ont néanmoins encore des investigations à poursuivre, selon la même source.

Quatre autres jeunes étudiants, âgés de 20 à 23 ans, avaient été interpellés lors de cette même opération à Vandoeuvre-lès-Nancy et Nancy, placés en garde à vue puis relâchés samedi soir sans poursuites.

L'enquête, ouverte par le Parquet national antiterroriste (Pnat) pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, visait à "vérifier s'il y avait un projet terroriste, quel était son état d'aboutissement et la ou les cibles le cas échéant", avait indiqué samedi à l'AFP une source proche de l'enquête.

Selon une source proche du dossier, ces étudiants sont allés visiter Strasbourg et sont passés au marché de Noël, mais pour quatre d'entre eux, les investigations ne démontrent pas à ce stade qu'ils y aient fait des repérages.

Samedi, une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP que parmi ces cinq jeunes hommes, deux étudiants, arrêtés pour l'un à Toul et l'autre à Vandoeuvre-lès-Nancy, avaient été surveillés et suivis lors d'un déplacement sur le marché de Noël de Strasbourg début décembre.

L'étudiant interpellé à Vandoeuvre-lès-Nancy aurait commenté avec agressivité sur les réseaux sociaux une publication relative aux marchés de Noël.

Cette même source avait confirmé que les domiciles des deux étudiants avaient été perquisitionnés le 9 décembre et que les enquêteurs y avaient trouvé une vidéo tournée sur le marché de Noël de Strasbourg, où ils avaient pu entendre: "Et là, on tire".

Sont saisies de l'enquête la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Le 11 décembre 2018, un attentat sur le marché de Noël de Strasbourg avait fait cinq morts et une dizaine de blessés.

Les gardes à vue sont intervenues alors que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait appelé vendredi les préfets au "maintien d'une extrême vigilance" à l'occasion des fêtes de Noël et de l'Epiphanie, en raison du "niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser".

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