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Rébellion en Russie - DIRECT: le patron de Wagner fait marche arrière, lui et ses hommes ne seront pas poursuivis selon le Kremlin

Evgueni Prigojine a lancé ce qu'il appelle "une marche pour la justice" en Russie. Le patron du groupe paramilitaire Wagner a annoncé vouloir renverser le pouvoir militaire, alors que le président Vladimir Poutine a dénoncé un "coup de poignard dans le dos". Suivez dans notre article l'évolution de la situation en Russie.

  • 21H50: Prigojine va partir au Bélarus, l'enquête pénale le visant va être abandonnée

Evguéni Prigojine, qui a mené une tentative de rébellion armée en Russie, va partir au Bélarus a annoncé le Kremlin, qui a assuré que la justice du pays ne poursuivrait pas pénalement le chef du groupe Wagner et les combattants qui l'ont suivi. "L'affaire pénale sera abandonnée contre lui. Lui-même ira au Bélarus", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au sujet de l'homme d'affaires. "Personne ne persécutera (les combattants), compte tenu de leurs mérites au front" ukrainien, a-t-il ajouté.

  • 21H15: Les combattants de Wagner quittent le QG militaire de Rostov qu'ils occupaient

Les combattants du groupe Wagner, qui occupaient depuis la matinée le QG militaire russe de Rostov, dans le sud-ouest de la Russie, ont commencé à quitter les lieux dans la soirée, a constaté un journaliste de l'AFP. Les hommes d'Evguéni Prigojine partaient à bord de minibus, tandis que les chars positionnés n'avaient, eux, pas encore bougé, selon ce journaliste.

  • 20H30: Poutine remercie le président bélarusse Loukachenko pour "le travail réalisé"

 

  • 19H40: Le patron de Wagner annonce que ses hommes rentrent dans leurs camps pour éviter un bain de sang

Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, a annoncé samedi que ses hommes, qui marchaient en direction de Moscou depuis le sud-ouest de la Russie, "rentrent" dans leurs camps pour éviter un bain de sang avec les forces de sécurité. "C'est maintenant le moment où le sang peut couler. Ainsi (...) nos colonnes font demi-tour et nous partons dans la direction opposée, rentrer dans les camps, conformément au plan", a déclaré M. Prigojine dans un enregistrement sonore publié par son service de presse sur Telegram.

  • 19H20: Le président bélarusse affirme avoir négocié avec Prigojine "l'arrêt des mouvements"

Le président bélarusse a affirmé avoir négocié samedi avec le chef de Wagner l'arrêt des mouvements des troupes du groupe paramilitaire en Russie et d'éviter toute nouvelle escalade. "Evguéni Prigojine a accepté la proposition du président du Bélarus Alexandre Loukachenko d'arrêter les mouvements des hommes armés de la société Wagner et des mesures pour une désescalade des tensions", a indiqué le canal Telegram officieux de la présidence bélarusse, Poul Pervogo.

Selon cette source, la médiation est intervenue en accord avec le président russe Vladimir Poutine et a duré toute la journée. "Ce qui est sur la table actuellement est parfaitement (...) acceptable pour dénouer la situation, avec des garanties de sécurité pour les combattants de Wagner", a ajouté Poul Pervogo.

  • 19H10: Notre correspondant décrit comment les Ukrainiens vivent les événements: un couple fête la rébellion avec "une bouteille de champagne"
  • 18H00: L'objectif de la mutinerie est de prendre le pouvoir, selon l'ancien président russe Dmitri Medvedev

La rébellion armée amorcée par le groupe paramilitaire Wagner en Russie est une opération réfléchie qui a été mise sur pied dans l'optique de prendre le pouvoir, a affirmé l'ancien président russe, Dmitri Medvedev, actuellement vice-président du conseil de sécurité russe, à l'agence de presse étatique Tass. "Il s'agit clairement d'une opération bien pensée et planifiée ayant pour but de prendre le pouvoir dans le pays", a commenté M. Medvedev devant des journalistes. Il n'exclut pas que des experts étrangers et d'anciens membres des unités d'élite de l'armée russe soient impliqués dans les plans de cette mutinerie en Russie. "Compte tenu du niveau de préparation, du professionnalisme dans la coordination des actions et de la gestion des mouvements de troupes, nous pouvons conclure que c'est un plan militaire bien échafaudé, impliquant probablement des personnes qui ont servi jadis dans les unités d'élite de l'armée et des spécialistes étrangers".

  • 17H30: Moscou se barricade, le maire s'exprime

Le maire de Moscou a estimé samedi que la situation était "difficile" dans la capitale russe, vers laquelle marchent les forces rebelles du groupe paramilitaire Wagner, et décrété lundi jour chômé pour limiter les déplacements. "La situation est difficile", a reconnu sans ambages Sergueï Sobianine. "Afin de minimiser les risques (...), j'ai décidé de déclarer lundi jour chômé", sauf pour certaines activités et les services municipaux, a ajouté le maire. Il a appelé les Moscovites à "limiter autant que possible" leurs déplacements dans la ville et prévenu que la circulation pourrait être "bloquée" sur certaines routes et dans certains quartiers.

Comme on peut le voir sur ces images, des blindés de l'armée régulière ont installé des points de contrôle autour de la capitale russe. Des camions benne remplis de sable ont également été déployés pour tenter de freiner l'avancée des troupes de Wagner dans le cas où elles arriveraient aux portes de Moscou.

  • 17H00: La milice coupée de certains médias sociaux par le régulateur russe

Le régulateur des médias en Russie, Roskomnadzor, a bloqué les comptes du groupe paramilitaire Wagner sur certains médias sociaux, comme VKontakte. Le régulateur cherche ainsi à éviter que des appels à rejoindre la rébellion ne soient lancés via ces canaux, a indiqué samedi Roskomnadzor à l'agence de presse russe Tass. Dans un message télévisé samedi, le président russe Vladimir Poutine a qualifié l'attitude du groupe Wagner de rébellion armée et de trahison. Il a assuré que des mesures sévères seraient prises contre les insurgés.

  • 16H45:  La région russe de Kalouga, près de Moscou, annonce des restrictions sur les déplacements
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La région russe de Kalouga, au sud de Moscou, a introduit des restrictions sur les déplacements face à la rébellion du groupe armée Wagner, qui a entamé une marche sur la capitale russe. "Le quartier général opérationnel a décidé de temporairement introduire des restrictions de transport automobile sur les routes de la région situées dans les territoires limitrophes des régions frontalières avec celle de Kalouga, (soit) les régions de Toula, Briansk, Orlov et Smolensk" qui sont au sud, à l'est et à l'ouest de Kalouga, a dit le gouverneur Vladislav Chapcha. La capitale régionale de Kalouga est à 180 km de Moscou.

  • 16H30: les Affaires étrangères belges donnent leurs consignes aux voyageurs
  • 15H30: Wagner atteint Ielets, près de Lipetsk, à moins de 400 km de Moscou

Des combattants du groupe paramilitaire Wagner sont entrés dans la région de Lipetsk, située à environ 400 km au sud de Moscou, ont annoncé samedi les autorités locales, ce qui confirme leur progression en direction de la capitale russe.

Des éléments de Wagner "sont en train de se déplacer sur le territoire de la région de Lipetsk", a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Igor Artamonov. "Les agences de maintien de l'ordre et les autorités (...) prennent toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la population. La situation est sous contrôle", a-t-il assuré. Les autorités de la région de Lipetsk avaient déjà appelé plus tôt les habitants à rester chez eux.

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Depuis l'annonce de la rébellion du groupe Wagner vendredi soir, leurs forces ont été repérées dans trois régions russes : Rostov, Voronej et Lipetsk. Selon l'un des blogueurs militaires russes les plus populaires, "Rybar", dans la région de Lipetsk, les combattants de Wagner "ont dépassé la ville d'Ielets", située à 340 km de

Moscou, avec l'intention apparente de tenter de traverser un pont au-dessus de la rivière Oka et de poursuivre leur marche par l'autoroute reliant le sud du pays à la capitale russe. Les principaux postes de contrôle mis en place par les forces de l'ordre russes dans la foulée du déclenchement de la rébellion de Wagner sont situés aux abords de ce pont, a affirmé la chaîne Telegram "Rybar" ("Pêcheur"), un blogueur proche des cercles militaires russes qui compte plus d'un million d'abonnés.

Selon cette même source, d'autres unités de Wagner sont en train de marcher à travers la région de Voronej où le "régime d'opération antiterroriste" a été instauré samedi. Le gouverneur de cette région frontalière de l'Ukraine y a fait état d'activités de "combat" samedi.

  • De 7H à 14H: le groupe Wagner dit prendre possession de Rostov
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Le hurlement des sirènes d'ambulances et des véhicules de  police déchire l'air samedi à Rostov-sur-le-Don, lieu stratégique du commandement russe pour ses opérations en Ukraine, où le groupe paramilitaire Wagner dit maîtriser les sites clés. Le chef du groupe, Evgueni Prigojine, a assuré avoir pris le quartier général de l'armée russe à Rostov (sud) sans tirer, affirmant avoir le soutien de la population. "Pourquoi le pays nous soutient ? Parce que nous effectuons une marche pour la justice", a-t-il dit dans un message audio sur Telegram. "Nous sommes entrés dans Rostov, et sans tirer un seul coup de feu, nous avons pris le bâtiment du quartier général", a-t-il ajouté.

À un grand carrefour du centre-ville, un véhicule blindé équipé d'une mitrailleuse et une douzaine d'hommes en treilis portant des brassards argentés sont visibles, ont rapporté des journalistes dans la ville.

Des véhicules blindés de transport de troupes et des chars sont stationnés dans d'autres parties du centre de la ville, notamment à l'extérieur d'un magasin de jouets et d'un cirque, selon les mêmes sources.

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Des passants s'arrêtent pour regarder le passage des véhicules militaires, y compris les camions de transport, et d'autres hommes armés de fusils, également avec des brassards argentés, au repos.

Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, a affirmé que ses troupes ont pris le contrôle du principal centre de commandement militaire russe pour les opérations ukrainiennes ainsi que d'une base aérienne dans la ville, promettant de renverser les principaux chefs militaires de Moscou. Evguéni Prigojine a également affirmé être à la tête de 25.000 combattants.

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L'homme fort du groupe Wagner s'est également affiché avec des personnalités russes. Sur une photo publiée sur la conversation Telegram de l'organisation, on le voit aux côtés du Lieutenant-général russe Vladimir Alekseev et du vice-ministre de la Défense russe Iounous-bek Evkourov. Nous ignorons si les responsables russes s'affichent sous la contrainte ou volontairement avec Evgueni Prigojine. La photo aurait été prise dans les quartiers généraux de la zone militaire à Rostov.

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Selon la chaîne "Rybar", des régiments tchétchènes dépêchés par l'homme fort de la Tchétchénie Ramzan Kadyrov pour réprimer la mutinerie "dans les zones de tension" en Russie ont été vus aux abords de Rostov dans l'après-midi. L'AFP n'était pas en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante.

Ville proche de l'Ukraine

Ville portuaire située à un peu plus de 100 kilomètres de la frontière ukrainienne, Rostov a été fondée au XVIIIe siècle et abrite le commandement militaire du sud de la Russie.

Contrairement à d'autres grandes villes russes plus éloignées des lignes de front, Rostov qui compte un peu plus d'un million d'habitants, a subi les contrecoups du conflit en Ukraine voisine.   

Une personne a été tuée en mars dernier dans l'incendie d'un bâtiment du FSB - le service de renseignement russe en charge de la sécurité intérieure - à Rostov. La région a également été la cible ces derniers mois de plusieurs attaques de drones.     

Le gouverneur régional Vasily Golubev a appelé les habitants à ne pas quitter leur domicile sauf en cas d'absolue nécessité, soulignant que tout rassemblement de masse prévu dans la ville avait été annulé.

Il a également demandé à la population de ne pas utiliser l'autoroute M4 - principal axe routier reliant Moscou au sud de la Russie - car des tronçons ont été fermés et de grandes files de voitures se sont formées tout le long.   

Les transports publics municipaux fonctionnent toujours mais les itinéraires ont été modifiés pour éviter le centre-ville, a ajouté M. Golubev. "La situation qui s'est créée nécessite une concentration maximale des efforts pour maintenir l'ordre", a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. "Les forces de l'ordre font tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité des habitants de notre région". 

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