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Rébellion en Russie: "Il ne peut pas y avoir de retour en arrière"

Le président russe Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" du groupe paramilitaire Wagner, après les menaces de son chef de renverser le commandement militaire de Moscou.  Le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, 62 ans, est entré ouvertement en rébellion contre le commandement russe. 
Il a publié une série de messages de vendredi soir à samedi, affirmant qu'il était rentré avec ses troupes de mercenaires dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, affirmant avoir pris le contrôle de sites militaires. 

Pour Nicolas Gosset, chercheur à l’institut royal supérieur de défense, "il est tôt" pour qualifier l'événement de tournant majeur favorable à l'Ukraine. Il développe dans le RTL Info 13 heures: "Sur le front, les attaques russes continuent. Il n'y pas de rotations donc de soldats russes ramenés du front ukrainien vers les territoires de la fédération de Russie. Pour le moment, on ne voit pas de modification de la nature de la guerre."

L'expert qualifie tout de même de "majeure" la rébellion qui a débuté : "C'est un développement majeur dans l'histoire contemporaine de la fédération de Russie. Sans préjugé de la direction dans laquelle cela va aller, c'est susceptible de profondément modifier la trajectoire de la guerre. Nous n'en sommes pas là encore. Il faut voir jusqu'où les hommes d'Evguéni Prigojine vont progresser, avec quels objectifs et avec quels ralliements au sein de la Russie même."

Pour Nicolas Gosset, "Nous sommes au minimum dans une rupture définitive entre Prigojine et Poutine. A partir du moment où le président russe qualifie ce qui se passe de haute trahison. Il ne peut pas y avoir de retour en arrière."

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  • Poutine vit déconnecté de tout : pas de GSM et pas d'Internet pour une question de sécurité. Les seules informations qu'il reçoit viennent de ses ministres qui sont loin de la réalité ou qui la cachent, par faiblesse ou fourberie. Il s'imaginait que "son action éclair en Ukraine" allait le glorifier, mais ça donne ça. Le peuple russe se rend compte maintenant de l'énormité.

  • Une guerre civile en Russie risque d'utilisation de bombes nucléaires tactiques sur leur sol ?

  • Ce qu'ils font chez eux cela ne nous regarde pas... C'est plutôt quand ils jouent à la guéguerre hors de leur terrain de jeu macabre !

  • Vladimir Poutine a juré de punir les "traîtres" ...il les a bien punis :il leur offre l'immunité et la possibilité de partir au Belarus ! Il n'a pas de parole, Poutine ! N'oublions pas que le Prigojine est un maffieux et un repris de justice, par ailleurs très riche.