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Soupçons d'ingérence à BFMTV: une enquête judiciaire ouverte

Une enquête préliminaire a été ouverte à Paris après la plainte contre X déposée par BFMTV pour des soupçons d'ingérence dans le travail de son journaliste Rachid M'Barki, licencié depuis, a appris jeudi l'AFP de sources proches du dossier.

L'enquête a été ouverte "récemment", a précisé l'une de ces sources, et confiée à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire parisienne.

Le parquet national financier (PNF), qui n'a pas souhaité confirmer l'information, a seulement indiqué à l'AFP avoir reçu "un dessaisissement du parquet de Paris".

BFMTV a licencié Rachid M'Barki le 21 février et déposé plainte contre X le lendemain pour corruption passive et abus de confiance.

Cette plainte faisait suite à une enquête interne ouverte en janvier par la première chaîne d'information de France.

En cause, des soupçons d'ingérence étrangère dans le travail de M. M'Barki comme présentateur des journaux de la nuit sur BFMTV. Ils visaient une douzaine de brèves illustrées en image, ayant notamment trait aux oligarques russes, au Qatar ou au Sahara occidental.

Le journaliste a ensuite été mis en cause mi-février dans une enquête internationale du collectif de journalistes Forbidden Stories, dans laquelle étaient pointées les activités d'une société israélienne, surnommée "Team Jorge", spécialisée dans la désinformation au profit de différents clients, dont des Etats.

Auditionné mercredi par une commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, Rachid M'Barki a estimé être la cible d'"accusations injustes", pour sa première prise de parole publique depuis sa mise en cause.

Il a reconnu que le lobbyiste Jean-Pierre Duthion, cité dans l'enquête de Forbidden Stories, était l'un de ses "informateurs".

Interrogé par cette même commission jeudi, le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel, a révélé que "M. Duthion a essayé de contacter d'autres journalistes de BFMTV après le départ de Rachid M'Barki", sans que cela n'aboutisse.

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