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Négociations fédérales: Lachaert et Rousseau préformateurs, vers un gouvernement Vivaldi SANS le cdH

Plus de 15 mois après les élections, sept partis se sont entendus pour entamer des négociations afin de former ensemble un gouvernement fédéral. Les sociaux-démocrates flamands (CD&V) ont fini par accepter de rejoindre le groupe. Par contre, le cdH resterait en dehors. De même que la N-VA et le Vlaams Belang.

Le Roi a reçu vendredi en audience le chargé de mission royale Egbert Lachaert. Le président de l'Open Vld (parti libéral flamand) a été nommé préformateur ainsi que le président du sp.a (parti socialiste flamand) Conner Rousseau. "Il y a une percée", s'est réjoui Egbert Lachaert, lors d'une conférence de presse à la Chambre. "Ils feront rapport au plus tard le 11 septembre", a indiqué le Palais dans un communiqué. 

Alors que les élections ont eu lieu en mai 2019, c'est seulement "ces derniers jours que plusieurs partis se sont enfin faits confiance pour entamer des négociations en vue de la formation d'un gouvernement fédéral", a déclaré le préformateur Egbert Lachaert. "Après des mois d'immobilisme, nous voulons faire à nouveau avancer les citoyens et les entreprises", a-t-il poursuivi.

L'ouverture d'une mission de préformation indique que les discussions en vue de former un nouveau gouvernement fédéral avancent, même s'il reste plusieurs pierres d'achoppement. Huit partis (les socialistes, les écologistes, les libéraux, les sociaux-démocrates) étaient autour de la table. Seuls sept partis, sans le cdH, poursuivront les discussions. "On pourrait continuer à débattre longtemps sur la présence de tel ou tel parti pour négocier, pour savoir s'il faut tel ou tel partenaire. Mais le pire pour les citoyens est l'absence de décision, de négociations et de perspectives", a estimé Egbert Lachaert lors de sa conférence de presse.

Quelles sont les ambitions des 7 partis ?

"Ces partis ont pu dépasser leurs propres intérêts. Cela n'est pas simple. Chacun a son idéologie et il faudra construire des ponts, mais ces partis sont prêts à sortir des tranchées pour faire de la politique de manière différente et constructive, dans le respect des sensibilités de chacun" a déclaré Egbert Lachaert avant de détailler différentes thématiques sur lesquelles les sept partis envisagent des réformes à mener à l'horizon 2030.

"On peut réfléchir sur la manière dont la démocratie est organisée et sur la structure du pays. On doit avoir une structure étatique plus efficace." Les sept partis souhaitent aussi travailler sur "une sécurité sociale et un système de soin de santé forts. Des investissements supplémentaires seront demandés."

Les partis de la "Vivaldi" (ou "Avanti") veulent aussi mettre en place "une économie et un marché du travail performant" avec une ambition de passer à un taux d'emploi de 70% à 80% d'ici 2030.

Egbert Lachaert a aussi parlé d'une "politique climatique ambitieuse", une "fiscalité plus transparente, efficace et honnête" et d'investissements supplémentaires dans la justice et la police, le tout en respectant une "trajectoire budgétaire crédible". "La réalisation de ces réformes prendra du temps. L'équipe qui va entamer le travail devra le continuer jusqu'à la fin de la législature (2024), mais ces réformes peuvent aller au-delà, en dialogue avec la société civile et les partenaires sociaux", selon Egbert Lachaert.

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