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(Belga) Le conseil d'administration de Nethys a pris connaissance des deux rapports établis par le cabinet d'avocats d'affaires Matray et le consultant financier BDO sur la légalité et la valorisation de la vente en mai de ses trois filiales Voo, Elicio et Win. Il n'y voit pas d'irrégularité. "Les analyses juridiques et financières démontrent la stricte légalité et la pertinence des opérations menées", a-t-il souligné mardi soir, alors que les tensions sont à leur comble avec le gouvernement wallon.
Le conseil d'administration de Nethys a pris connaissance des deux rapports établis à la demande de sa maison-mère Enodia (ex-Publifin) sur la légalité et la valorisation de la vente en mai de Voo, Elicio et Win sans qu'Enodia n'en ait été avertie. "Le conseil d'administration de Nethys a pu constater avec satisfaction que le travail réalisé par BDO confirmait les analyses et valorisations effectuées par McKinsey, mettant ainsi un terme à diverses polémiques malsaines et procès d'intention auxquels l'entreprise a dû faire face durant les dernières semaines", souligne-t-il. Pour le CA de Nethys, l'analyse juridique réalisée par le cabinet Matray conclut également "au respect de la légalité dans le cadre des opérations liées à l'évolution du périmètre du groupe". "Ces conclusions confirment que les transactions effectuées intègrent bien les objectifs de conservation de l'emploi et de préservation du développement du tissu économique liégeois, que plusieurs candidats acquéreurs ont été mis en concurrence à l'occasion de la cession de VOO, que les précautions prévues par le Code des Sociétés pour prévenir les conflits d'intérêt ont été respectées, qu'il n'existe pas d'obligation légale de mise en concurrence en vertu du Code des Sociétés, de la réglementation sur les marchés publics et du décret 'Gouvernance' du 29 mars 2018, ce qui était, de plus, difficilement compatible avec les objectifs fixés par le conseil d'administration d'Enodia de décembre 2018", poursuit le CA de Nethys. Mardi, les rapports ont été décortiqués de long en large par le conseil d'administration d'Enodia, qui a duré pas moins de 7 heures. Des experts doivent néanmoins revenir jeudi avec des compléments d'analyse, car ils n'auraient pas pris en compte le statut particulier de Nethys, soit de SPPLS (Société publique à participation locale significative). Le dossier Nethys est revenu sur le devant de la scène en septembre avec des révélations dans la presse que Nethys avait conclu des accords pour vendre ses filiales Voo, Elicio et Win sans en avertir sa maison-mère Enodia. Une vague d'indignation s'en est suivie, pour des questions de mise en concurrence et d'intérêts des actionnaires, notamment. Dimanche, le gouvernement wallon a annoncé avoir cassé ces transactions et transmis le dossier au parquet fédéral. L'ensemble des administrateurs de Nethys ont démissionné de leur fonction dans la foulée. (Belga)