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Première mondiale: des chercheurs belges découvrent l'efficacité de la molécule MitoQ contre le cancer du sein

Des chercheurs de l'UCLouvain ont découvert qu'un médicament déjà existant, la molécule MitoQ, utilisée pour d'autres maladies, permet en fait d'éviter dans 80% des cas l'apparition des métastases dans le cancer du sein, ainsi que la rechute pour ce type de cancer.

C'est un pas de géant dans la lutte contre le cancer du sein. Le professeur Sonveaux et son équipe ont découvert que le MitoQ, un médicament développé pour d'autres maladies, permet dans 80% des cas d'éviter l'apparition de métastases dans le cancer du sein triple négatif. Il permet aussi d'éviter les rechutes locales dans 75% des cas. Puisqu'il existe déjà, ce médicament représente un gain de temps considérable et un véritable espoir pour les patients.

"Au jour d'aujourd'hui, il n'y a aucun traitement précis capable d'empêcher les métastases et ces fameux rechutes, donc le pas de géant qu'on vient de faire, c'est d'identifier un traitement qui est déjà un médicament. Donc ce n'est pas à une molécule de laboratoire d'un savant fou mais un vrai médicament qui est capable d'avoir les deux activités en même temps : empêcher les métastases et la rechute des cancers", explique Pierre Sonveaux, chercheur FNRS à l'institut de recherche expérimentale et clinique UCLouvain.

Pour y parvenir, les chercheurs de l'UC Louvain ont administré le MitoQ à des souris porteuses de cancer du sein humain. Ils s'apprêtent maintenant à débuter la phase II sur des patientes cancéreuses. Si l'essai clinique s'avère concluant le MitoQ pourrait être repris par simple voie orale d'ici sept à huit ans.

"La phase II est prévue ici aux cliniques universitaires Saint-Luc et mon équipe à l'UC Louvain y participera. Il s'agit d'un tout petit essai où 20 patientes porteuses d'un cancer du sein triple négatif seront traitées de façon classique, plus la molécule de MitoQ", explique Pierre Sonveaux.

Le médicament a d'abord été testé pour le cancer du sein triple négatif qui touche mille nouvelles patients chaque année. Cancer pour lequel la moitié des patientes développent des récidives locales et des métastases. Les chercheurs de l'UC Louvain envisagent déjà de le tester sur des patients souffrant d'autres types de cancers comme celui du pancréas ou de la prostate.

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