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Coups de feu dans le quartier Stalingrad à Bruxelles: la victime n'était peut-être pas la cible, voici ce que l'on sait

Deux hommes ont été arrêtés après les coups de feu qui ont touché un café de l'avenue de Stalingrad, à Bruxelles, ce dimanche. Les tirs ont fait un mort. Les faits ne seraient pas liés au trafic de drogue, mais plutôt à un règlement de compte après une bagarre… et la victime n'était pas concernée.

Ce dimanche, à 23h, dans le quartier Stalingrad à Bruxelles, un homme a été abattu d'une balle dans la tête. On sait aujourd'hui qu'il n'était pas la cible, juste une victime collatérale d'une opération punitive. Ce lundi, devant le café visé, nous avons rencontré Hassan. Il nous racontait avoir été victime de plusieurs hommes, roué de coups, quelques heures avant le drame et les coups de feu: "Ils étaient trois. Ils m'ont frappé, toutes mes dents sont tombées."

Aujourd'hui, on apprend qu'un homme et son fils ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête, que cet homme s'appelle aussi Hassan, et qu'il aurait aussi perdu des dents dans une bagarre plus tôt dans la journée. La coïncidence est étonnante.

Et ensuite, que s'est-il passé? Pour se venger de ses agresseurs, l'homme interpellé aurait exigé de pouvoir visionner les images de caméras de surveillance du café. Le patron lui aurait refusé. Il aurait alors mandaté ses fils pour mener l'opération punitive et la rafale de tirs sur la façade de l'établissement, tuant finalement un innocent.

La chambre du conseil doit décider de maintenir en détention préventive ou de relâcher les deux suspects. On ne connaît pas encore la décision. Elle devrait tomber cet après-midi.

Ce que l'on sait en revanche, c'est que cet homme a un autre fil qui est lui toujours recherché. En fait l'opération punitive aurait été menée par les deux jeunes gens sur un scooter et c'est le pilote du scooter qui est toujours en fuite et la question qui se pose encore, c'est de savoir si les deux fils ont effectivement été mandatés par leur père ou s'ils ont décidé seuls de partir le venger après avoir constaté qu'il avait été battu, qu'il avait perdu ses dents. Et dans ce cas, le père pourrait être relâché.

Et si notre témoin de lundi était bien cet homme, on pourrait penser qu'il tentait alors de protéger ses fils en affirmant n'avoir aucun lien avec cette affaire.

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