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La fin d'une ère pour la famille Robert la Frite: "Les gens ne se déplaçaient plus dans Charleroi"

L'établissement Robert Lafrite, un pilier de la vie nocturne à Charleroi, ferme ses portes, marquant ainsi la fin d'une époque pour la famille Terwagne, propriétaire de cet établissement mythique.

Pour Christelle Terwagne, la patronne et nièce de Robert, c'est une institution et une histoire de famille qui s'arrêtent aujourd'hui. "Ça fait mal parce que j'ai essayé de revendre une partie pour essayer d'en garder une autre partie, pour me dire qu'il y aura quand même toujours un Robert, tradition familiale. Et ça fait mal de savoir que finalement, j'ai été obligée d'en arriver à tout arrêter pour m'en sortir, donc ça n'existera plus".

Malgré ses efforts pour sauver l'entreprise familiale, les difficultés financières et les paiements requis pour faire face aux échéances ont conduit à cette conclusion douloureuse : " Tout le monde croit que c'est si facile, en fait, et puis ce n'est pas facile du tout parce que moi, je perds tout, en fait".

La faute aux nombreux travaux de la ville ?

"Ce qui nous arrive, c'est une tragédie. Et c'est en train d'arriver à beaucoup de petits commerçants. Parce qu'à un moment donné, on a accepté de l'aide, des reports de paiement, mais un report de paiement ne fait que le reporter", explique-t-elle.

La patronne pointe également du doigt le déclin de la ville de Charleroi et l'impact des travaux urbains sur l'activité de l'établissement. Pendant plus de dix ans, les chantiers ont entraîné une diminution de la fréquentation, affectant ainsi l'établissement.

"Charleroi, il y a entre 30 et 40 ans, c'était vraiment un monde de nuit. On sortait, on avait au moins 25 discothèques au centre. C'est petit, Charleroi, au final. Et nous, on sortait et on allait de boîte en boîte, de café en café. Ça vivait la nuit", se remémore-t-elle.

"Il a fallu survivre aux changements que Charleroi voulait apporter"

Aujourd'hui, "on a dû s'adapter à ne plus vivre de la nuit. Donc on a dû diminuer des dépenses. Il a fallu changer énormément de choses. Ce n'était plus un commerce qui ouvrait toute la nuit et qui pouvait... Il n'y avait plus rien la nuit".

En effet, la patronne affirme qu'avec les travaux, "la ville a commencé à être un peu refermée comme ça...Les gens, à un moment donné, ne se déplaçaient plus vraiment dans Charleroi". Pour elle, il a donc "fallu survivre aux changements que Charleroi voulait apporter à la ville".

La fermeture de Robert Lafrite marque ainsi la fin d'une époque pour la vie nocturne à Charleroi.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Une belle histoire qui se termine bien mal... Merci à nos politiciens qui s'en lavent les mains, comme à Liège avec ce fameux tram qui aura coûté bien cher aux commerçants de la ville !!! Nos politiciens vivent vraiment sur une autre planète et très loin de la réalité.

    Philippe JOHNEN
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  • C'est fou quand on voit le prix de vente de la patate sans compter celui de la sauce vendu au prix d'un pot de mayo en grande surface . Ne pas s'en sortir est inadmissible avec leur marge . P. Magnette en est en partie responsable car ne facilite pas la mobilité et les taxes locales élevées .

    Philibert Bernard
     Répondre