Un incendie s'est déclaré lundi vers 17h30 dans les Fagnes. Cinquante hectares de végétation sont concernés, ont indiqué les pompiers sur place. Le feu est toujours en cours ce mardi matin, même si la zone d'incendie est encerclée.
Plus de 170 hectares de végétation sont déjà partis en fumée à la suite de l'incendie qui fait rage dans les Fagnes depuis lundi soir. Cent trente pompiers étaient encore mobilisés mardi matin pour lutter contre les flammes à la frontière belgo-allemande. Les pompiers belges sont aidés de leurs collègues allemands mais aussi de la Protection civile.
L'accès à la zone concernée est particulièrement compliqué, ce qui rend la tâche des hommes du feu ardue. "Durant la nuit, les flammes ont progressé mais sont contenues dans une zone qui avait été déterminée par les services de secours", explique, ce mardi matin, Francis Cloth, le commandant de la zone de secours de la Communauté germanophone. Un hélicoptère pourrait être nécessaire pour atteindre les foyers les plus difficiles d'accès par voie terrestre.
Selon les Eaux et forêts, l'origine des flammes est humaine car aucun phénomène naturel comme des orages et des éclairs n'explique le départ de flammes dans cette zone difficile d'accès. Ce mardi matin, un hélicoptère muni de bâches d'eau devrait survoler les flammes.
L’incendie va à l’encontre du sens du vent
Un temps, les hommes du feu ont été rejoints par des renforts de la zone de secours 5, Vesdre Hoëgne et Plateau (VHP), venus avec deux camions citernes. Les hommes de la zone VHP sont depuis rentrés. Les services de secours belges ont demandé le renfort de leurs collègues allemands d'Aix-la-Chapelle ainsi que de la protection civile. Francis Claude, colonel de la zone de secours DG, s'était exprimé à notre micro vers 22h pour faire un premier point sur cette incendie: "Le feu se situe dans une zone non accessible aux personnes. 50 hectares sont concernés. Le feu est en train de s’étendre. Le terrain est très difficilement accessible. On ne sait y aller qu’avec des véhicules spéciaux. L’incendie va à l’encontre du sens du vent, cela avance très lentement. On sera certainement encore là demain matin, voire plus tard dans la journée. Nos collègues d’Allemagne s’occupent d’un secteur."




Les conditions météo ont augmenté le risque
Olivier Giust, le capitaine des pompiers de Liège, estime par ailleurs qu’il n’est "pas étonnant" qu’un incendie de ce type se déclare à ce moment de l’année. "Pour les grands feux, ici, dans nos régions, il y a des périodes à risque: la fin de l’hiver et l’été. Ici, on est dans une période un peu particulière entre ces deux périodes à risque. Mais malgré tout, les conditions météo ont augmenté le risque ces derniers jours", indique-t-il. "Même s’il a fait assez pluvieux, les sols étaient relativement secs. Même après les périodes de pluie, la terre s’est vite asséchée. On a pu constater ces derniers jours qu’il y avait un vent du nord, un vent très sec qui est venu assécher les végétaux. Et dans les Fagnes, avec cette végétation très sensible au vent, il y a un risque important d’incendie."
Ces interventions sont généralement de longue durée. "Les Fagnes sont un terrain assez compliqué, car très instable, un peu spongieux. Ces interventions nécessitent beaucoup de matériel et de personnel. Elles sont fatigantes, harassantes. Une zone de secours n’est généralement pas suffisamment équipée pour assurer cette lutte", conclut-il.
