"Ça devient compliqué": pour les scouts, la suppression des subsides pose problème

Qui dit début des vacances, dit aussi début de la période des camps. Si la venue des scouts dans la campagne peut parfois être redoutée par certains habitants, elle fait le bonheur des commerçants locaux. En effet, pour eux, cette arrivée est une aubaine.

Dans ce camp situé à Heure, en région namuroise, les chefs commencent les premières installations. Pour qu'un camp soit réussi, il faut certes construire, mais il faut également acheter des provisions, et si possible, locales. "De base, on s'est dit qu'on allait plutôt privilégier les boulangeries, boucheries, etc. Mais cette année, étant donné que nous n'avons plus les subsides de la Wallonie, on se retrouve un peu dans l'embarras parce que ça devient compliqué", constate un chef scout.

Avant, un montant situé entre 500 et 1500 euros venant de l'APAQ-W (Agence Wallonne pour la promotion d'une agriculture de qualité) était accordé. Seulement, faute de budget, ce subside n'existe plus. 

Quelle conséquence pour les commerces locaux ? 

Pour l'instant, il est difficile de répondre à cette interrogation, il faudra attendre la fin de saison des camps. Mais pour les commerçants, la présence des scouts représente un petit plus économique. Cependant, depuis la disparition des subsides, une différence se fait tout de même ressentir. Sébastien Lahaut, boucher, explique : "Nous ici au niveau de l'impact, ça représente 5% du chiffre d'affaires sur le mois. Il n'y a rien à faire, c'était mieux avant avec les subsides", explique-t-il. 

Pour les scouts et mouvements de jeunesse, il reste donc la négociation directe avec les artisans comme éventuelle solution.