"C'est comme le principe d'une éponge": les fortes pluies font craindre le pire aux agriculteurs

Frappé par d'importantes précipitations, le pays se prépare au mieux à ces intempéries. À côté des arbres et branches qui pourraient tomber, le ruissellement de l'eau représente également un grand danger. En raison de la sécheresse, les champs ont été plantés très tard cette année. Ils n'ont pas encore de structure et c'est à cause de cela que la pluie et la boue pourraient dévaler dans les rues.

Une pluie qui fait du bien et mal 

Laurent Gomand, agriculteur, attendait cette pluie. Cependant, pas à cette intensité. Des précipitations intenses, en peu de temps, sont mauvaises pour nos sols, qui ont eux-mêmes soufferts de la sécheresse ces derniers mois. Conséquence de cela, il n'absorbe pas correctement l'eau. Un phénomène qui sera accentué par la faible couverture des sols. Avec le printemps sec et froid, les cultures ont pris du retard.

"C'est comme le principe d'une éponge. Quand vous avez une éponge qui est sèche, il faut qu'elle s'imprègne d'abord d'humidité avant d'avoir une capacité d'absorption maximale. Ici, la terre, c'est pareil", explique Laurent. Un sol qui peut absorber jusqu'à 10 mm d'eau par heure, sauf qu'ici, il pourrait en tomber 10 fois plus. Cela pose particulièrement pour les cultures de légumes. 

"L'énergie de la goutte d'eau va venir taper sur le sol. Elle le casse, le tasse et à ce moment-là, l'eau bouche les pores du sol. Les pores qui naturellement laissent infiltrer l'eau. Donc, là, progressivement dans l'orage, la terre va laisser l'eau s'infiltrer de moins en moins", explique Arnaud Dewez, expert de la gestion des sols. 

Pour rappel, la dernière fois que le pays est passé en code rouge, c'était lors des inondations de juillet 2021.