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Face au froid, les sans-abri ne peuvent pas dormir dehors à Namur: ils sont redirigés vers un abri de nuit... saturé

Alors qu'un froid glacial s'est installé en Belgique, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot (Les Engagés), a pris vendredi dernier une ordonnance interdisant aux sans-abri de dormir dehors jusqu'au 11 janvier. L'ordonnance est entrée en vigueur dès que les températures ressenties en extérieur ont été inférieures ou égales à -10°C.

Les personnes refusant d'être mises à l'abri pourront être privées de liberté par la police. "Si l'aide du dispositif social de la Ville n'est pas concluant, on prendra en charge cette personne, qui sera amenée au commissariat, a précisé Peter Huybrechts, le directeur des opérations de la police locale de Namur. La personne sera accueillie ici, au chaud, et pourra y rester toute la nuit. Une personne pourrait se retrouver en cellule, uniquement si la personne se comporte avec des troubles de l'ordre public." 

Ce n'est pas la première fois que les autorités namuroises prennent une telle décision. Des ordonnances similaires avaient déjà été édictées ces dernières années. "Nous n'avons pas dû l'utiliser de notre côté. On n'a pas de lits, on a un local. On peut distribuer des gaufres et de l'eau", ajoute Peter Huybrechts. "Cette ordonnace permet d'éviter des drames et de retrouver des personnes frigorifiées ou décédées." 

En revanche, cet hiver, la fréquentation de l'abri de nuit a augmenté et il est régulièrement saturé, ce qui inquiète les autorités. "Il n'y a pas assez de places. Il y a 63 lits disponibles dans le plan hiver. Exceptionnellement, on a aussi fait des réservations dans un hôtel pour essayer de combler le différentiel. La nuit dernière, il y avait 78 personnes. Donc, pour que personne ne dorme dehors, on a mis en place des navettes vers un hôtel partenaire avec l'abri de nuit, explique Philippe Noël (Ecolo), président du CPAS de Namur. Nous étions déjà dans une situation de saturation avant. On suit la mesure au jour le jour. Ce n'est pas la mesure en tant que telle qui est difficile, c'est la fréquentation globale. On a vraiment une augmentation très significative de la fréquentation de l'abri de nuit. On est à 60% de fréquentation en plus par rapport à l'année dernière."

Malgré "un flux tendu", le président du CPAS de Namur souligne que pour l'instant "personne ne dort dehors."


 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Mais le bourgmestre a interdit qu'on dorme dehors. Il a fait sa B.A. , le reste ne l'intéresse pas.

    roger rabbit
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