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"Un automobiliste a brisé une fenêtre": la grève au TEC Namur après l'agression d'un chauffeur prolongée

"Grève TEC Namur suite à agression hier", signale Benoît ce vendredi matin via le bouton orange Alertez-nous. Aucun bus n'est sorti ce vendredi matin des dépôts du TEC en région namuroise, a confirmé Stéphane Thiery, porte-parole et directeur marketing de la société wallonne de transports en commun.

Les usagers du TEC ont été surpris ce vendredi matin. "Je n’étais pas au courant. Je viens juste d’apprendre qu’il y a un mouvement de grève. Si le bus ne passe pas, je suis obligée de rentrer à la maison. Je partais pour travailler", témoigne une jeune femme. 

La vitre d'un bus brisée 

Ce mouvement de grève du personnel namurois fait suite à l'agression d'un chauffeur sur la ligne 27, jeudi en fin de journée. Une voiture roulait sur une bande de circulation réservée aux bus à Bouge, le chauffeur a décidé de klaxonner pour interpeller l’automobiliste. "Après le coup de klaxon, énervé, il a voulu entrer en confrontation avec le conducteur. Il a gardé ses fenêtres brisées, alors l’automobiliste a brisé une fenêtre", explique Thierry Rose, chauffeur de bus.

On n’a pas des ailes, on ne passe pas au-dessus des travaux

Le jeune chauffeur n’a pas été blessé mais ces incidents se multiplient. Même les clients sont moins patients et parfois agressifs. "Je peux les comprendre, on a du retard. Les travaux, tout ça. Ils sont énervés les passagers. Des gens ne comprennent pas que c’est un bus. Ca fait 12 mètres. On n’a pas des ailes. On ne passe pas au-dessus des travaux et de la circulation. Et ça il faudrait que les gens le comprennent", fait remarquer Camille Van Belle, conductrice de bus.

Une réunion a eu lieu ce vendredi matin avec la direction. Ce mouvement émotionnel pourrait s’étendre jusqu’à lundi dans la province de Namur. 

Grève également en province de Liège 

Cette agression d'un membre du personnel vient s'ajouter à celles déjà constatées ces dernières semaines dans le Hainaut et en province de Liège. Les bus du TEC Liège-Verviers mènent depuis le 29 janvier dernier une grève qui s'étalera jusqu'au 5 février prochain, pour dénoncer ces violences.  

"Plus que jamais, le TEC est déterminé à intensifier son plan de sécurité 'Safety' et, plus particulièrement, son axe répressif, pour protéger les voyageurs et membres du personnel", a commenté Stéphane Thiery.

"Notre attitude est celle de la tolérance zéro. Toute agression sera poursuivie au pénal et nous demandons que toute attaque contre un membre du service public soit vue comme un facteur aggravant en vue du jugement", a-t-il ajouté.

En cette fin de journée, ce vendredi, nous apprenons que la grève durera au minimum jusque lundi.

 

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Commentaires

3 commentaires

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  • Ce n'est que le début, les chauffeurs ennuient tellement fréquemment les usagers avec leurs grèves futiles que ceux-ci se vengeront de plus en plus. Ils ne devraient déjà pas toucher leur salaire qu'ils fassent grève ou pas. Les chauffeurs devraient suivre des formations afin d'accueillir les usagers avec empathie voire sympathie. Et s'ils sont si émotifs il faudrait prévoir des séances psychiatriques. Pourquoi n'y a t-il jamais d'agressions sur les lignes privées?

    RITCHIE COOL
     Répondre
  • Vu la "justice" faite aux auteurs de ces agressions, pas surprenant que les chauffeurs en aient marre et partent en grève ! Étrangement, il semble y avoir bien plus de violence envers les chauffeurs des lignes du TEC publiques que sur les lignes desservies par des entreprises privées.

    Alain T.
     Répondre
  • Il faut supprimer une bande voiture et la consacrer aux bus. Ils passeraient déjà au-dessus des embouteillages et ça améliorerait la qualité du service.

    Frederic Severino
     Répondre