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René veut ouvrir ses restaurants le 1er mai: lui et ses clients seront sanctionnés, même si les bourgmestres s'y opposent

La réouverture du secteur Horeca fait beaucoup parler chez nous. Elle doit être autorisée dès le 8 mai, mais certains bourgmestres et restaurateurs veulent forcer l'ouverture une semaine plus tôt, le 1er mai. Ce qui engendre de gros risques.

Rouvrir restaurants et bars le 1er mai, cela sera risqué. Alors que le Comité de Concertation a fixé la date de la réouverture au 8 mai, certains restaurateurs et bourgmestres veulent ouvrir le 1er. A l'image de René, qui possède 7 pizzerias. Lui menace même de mettre ses établissements en faillite s'il constate un contrôle une fois l'ouverture du 1er mai actée. 

Mais en ont-ils réellement le droit ? Intéressons-nous d'abord aux restaurateurs et aux éventuels clients qui iraient consommer avant le 8 mai. "Nous sommes dans un état de droit. Au moment où le pouvoir exécutif, qui est légitime, décide que l'on n'ouvre pas le 1er mai, nous sommes chargés de faire respecter la loi", affirme Ignacio de la SernaProcureur général près la Cour d’appel de Mons. Cela signifie que les contrôles policiers auront lieu et que des sanctions seront prononcées.

Pour le restaurateur, cela représente 750€ d'amende dès la première infraction, autant pour la deuxième. Si un troisième constat existe, alors le restaurateur sera poursuivi en justice. Les clients, eux, seront mis à l'amende. "Les clients peuvent aussi être verbalisés à concurrence de 250€", précise Ignacio de la Serna. "Nous ne sommes pas demandeurs d'une telle solution. Nous avons toujours essayé de tempérer les choses, nous avons refusé les drones à Noël en disant que nous allions trop loin", a-t-il cependant affirmé.

Les bourgmestres n'ont rien à dire

L'autre grande question concernait les intentions de certains bourgmestres. Ils affirmaient être prêts à tolérer les réouvertures le 1er mai, sans descentes de police, par exemple. Mais en réalité, cela n'est pas possible. 

"Les bourgmestres sont responsables du maintien de l'ordre, donc s'il y a des problèmes à ce niveau-là, ils peuvent donner des instructions à la police. Mais pour ce qui est de la recherche et de la poursuite des infractions, c'est le Ministère Public qui a autorité sur la police. Le Bourgmestre n'a pas à dire vous n'allez pas ou vous allez constater. Là, il sortirait de ses compétences", explique Ignacio de la Serna. Comprenez que les contrôles seront mis en place par le Ministère Public.

Notez qu'aucun horaire spécifique n'est prévu pour le secteur, qui devra juste respecter les mesures au niveau du couvre-feu.

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