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Sans Laspalès, Philippe Chevallier "culturellement mal-pensant" aux 2 Ânes

Philippe Chevallier, pour la première fois sans son duettiste Régis Laspalès, s'essaie au "one man show" en jetant un regard "mal-pensant" sur la société française.

"Quand je me moque des Français, je me moque de moi. Ce regard sur mes compatriotes avec de parfaites mauvaises pensées, c’est celui de l’autodérision", confie à l'AFP Philippe Chevallier, à l'affiche du Théâtre des 2 Ânes, haut-lieu parisien des chansonniers et de l'impertinence.

A grands renforts de calembours et de jeux de mots parfois faciles, l'humoriste pourfend allègrement les petits et grands travers de tout un chacun, en cultivant l'art de la digression, passant du coq à l'âne, et se laisse aller à quelques envolées grivoises.

"Digresser est dans ma nature. Avec ce premier one man show, je laisse libre cours à ma totale fantaisie, avec un côté faussement perdu et décousu. Mes étourderies relèvent de l'inné et de l'acquis. Après 35 ans de duo avec Laspalès, je renoue avec mes premiers désirs", explique Philippe Chevallier.

"A l'aune de la culture et du bon gout", imparfait du subjonctif compris, le spectacle rend hommage "aux chevaliers de nos temps héroïques et contemporains" : les femmes et les hommes politiques "confrontés aux sempiternelles revendications des Français qui adorent brûler le lendemain ce qu'ils ont adoré la veille".

Au passage, François Hollande en prend pour son grade : "son parcours restera un exemple pour ceux qui ont l'air de rien et qui n'en pensent pas plus".

Avec en fil rouge du spectacle un beau-frère auvergnat "qui a des idées sur tout", Philippe Chevallier dégomme avec jubilation le snobisme des hôtels design, les monte-escaliers, les gens qui se croient plus malins que les autres, le démarchage téléphonique et...la mauvaise haleine.

"Le public est habitué au duo que je forme avec Régis Laspalès. C'est difficile de rompre les habitudes. Etre seul sur scène crée une interrogation et une hésitation", reconnait-il, face à une location poussive.

"Notre retour à deux a plus de chances de se jouer au théâtre qu'au music-hall", ajoute Philippe Chevallier, 62 ans, qui en attendant cette reformation, sera à l'affiche à la fin de l'année d'une pièce de boulevard de Patrick Sébastien, "Le Sommelier".

Régis Laspalès joue actuellement, à Paris et en tournée, dans "A Droite, à gauche", pièce de Laurent Ruquier avec Francis Huster.

Chevallier et Laspalès ont déjà été réunis plusieurs fois au théâtre, notamment avec "Ma Femme s'appelle Maurice", "Monsieur Chasse" de Feydeau et "Le Dîner de cons" de Francis Veber.

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