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Il n'y avait que de rares travailleurs ce matin sur le site de l'entreprise Avery Dennison (anciennement Mactac), fermée le temps d'annoncer la nouvelle au personnel. Dans les prochaines semaines, 220 personnes devront quitter la société qui en emploie 700. En cause, un univers de la publicité en régression et le passage du covid-19 n'a rien arrangé. "La crise sanitaire que nous connaissons maintenant a frappé ce secteur de plein fouet: moins de dépenses publicitaires, toute la partie événementielle est soit supprimée, soit postposée. On se retrouve aujourd'hui dans une situation où la capacité de Soignies est bien supérieure à la demande projetée", explique Frédéric Noel, responsable chez Avery Dennison.
L'entreprise confectionne des imprimés auto-collants placés notamment sur les véhicules que l'on fabrique. Il s'agit d'une spécialisation en net recul qui provoque l'effroi des travailleurs. "Nous sommes anéantis, nous avions, par rapport à ce qui se passe au niveau mondial, par rapport à cette crise économique due au covid, nous avons le sentiment que nous allons également y passer. Mais pas perdre 220 équivalents temps-plein. Parce qu'on parle d'équivalents temps plein", réagit Fabian Caci, délégué FGTB.
Pour cette zone autour de Soignies, c'est un nouveau coup dur après la fermeture annoncée de l'entreprise Durobor. Pour les syndicats, les perspectives sont peu réjouissantes. "C'est le début d' une longue série. Peut-être pas chez Avery, mais dans d'autres entreprises du bassin sonégien, de l'entité du centre et malheureusement au niveau belge et européen. Et c'est une crise qui s'annonce longue", ajoute le délégué syndical.
La direction l'affirme: cette restructuration doit servir à pérenniser l'entreprise et permettre le développement de produits dans l'air du temps.
