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Solange et son association lancent un appel aux particuliers pour sauver 100.000 poules pondeuses de l'abattoir

Les poules pondeuses d'élevage industriel ont une espérance de vie assez courte fixée par leur rentabilité. "Lorsqu'elles n'assurent plus que 70-80% de leur production habituelle, elles ne sont plus assez rentables pour le fermier", dit Solange 't Kint, 62 ans, administratrice de l'association Suppression des Expériences sur l'Animal (SEA). Cette association liégeoise existe depuis 1985 et sauve des poules pondeuses de l'abattoir depuis une dizaine d'années.

Dans un élevage industriel d'Audenarde en Flandre orientale, tous les 18 mois, plus de la moitié des poules a fait son temps. Ces oiseaux qui n'ont jamais quitté leur cage dans un hangar sortent alors de leur confinement pour la première et dernière fois. Cette année, "plus de 100.000 poules (blanches et brunes)" feront leur seul et unique voyage le 18 mai prochain. Mais d'ici là, l'association SEA veut tenter d'en sauver le plus grand nombre. Il y a environ deux ans, plus de 12.000 poules de cet élevage avaient évité une mort prématurée et ont poursuivi leur vie chez des particuliers. Une nouvelle existence au cours de laquelle elles continuent à pondre, à un rythme certes moins effréné qu'à leur pic de production. "Ces poules sont fort déplumées mais elles redeviennent vraiment belles et pondent encore pendant des années. Elles peuvent encore vivre jusqu'à 5 ou 6 ans dans de bonnes conditions", assure Solange 't Kint.

Pour information, il existe quatre catégories d'élevage, renseigné par un numéro sur la coquille de l'oeuf:

3: les poules passent toute leur vie dans une cage à l'intérieur d'un bâtiment, c'est le cas de l'élevage d'Audenarde

2: élevage au sol mais à l'intérieur.

1: élevages industriels mais en plein air.

0: élevage bio

L'association a déjà récupéré 271 poules de l'élevage d'Audenarde (voir la photo dans leur nouveau lieu de vie). Pour les autres, elle propose aux particuliers de se rendre directement chez l'éleveur qui est d'accord. Mais, il faut d'abord appeler l'association. Une somme de 2,5 euros est demandée par poule. Il faut se munir d'une caisse en carton percée de nombreux trous pour que l'animal puisse respirer normalement. Mais on peut aussi prendre un cageot ou un panier à chat, précise la sexagénaire. Elle affirme mener avec son association une dizaine de sauvetages chaque année, ce qui a permis d'épargner l'abattoir à environ 100.000 poules. Outre ces opérations, l'association va dans écoles pour sensibiliser les enfants au nécessaire bien-être des animaux.

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