En France, une petite fille de 8 ans est morte noyée dans la piscine d'un camping aux Sables-d’Olonne, une localité de Vendée. Ses cheveux ont été aspirés dans le système de filtration de l'eau. La chevelure de cette jeune Néerlandaise s’est retrouvée bloquée dans une bonde, un trou situé au fond du bassin ou sur le côté, permettant l’écoulement et le filtrage de l’eau. Un phénomène d’aspiration peut produire et représenter un danger. Un maître nageur, un témoin et les services de secours ont essayé de venir en aide à la fillette, mais les secouristes n'ont pas pu ranimer l’enfant.
Comment éviter un tel drame chez nous ?
Dans la piscine du camping aux Sables-d'Olonne, l'eau était filtrée par des bouches d'aspiration qui ont pris les cheveux de la petite fille et ont conduit à la noyade. Le système plus ancien existe encore dans certains campings.
Au domaine de Wégimont (Soumagne), on veut limiter tous les risques. "Chez nous, on a des bouches de pulsion qui vont pousser l'eau. On voit au bord du bassin que ce sont des grilles de débordement. L'eau est poussée par le haut et vient déborder dans les grilles et repart en machinerie pour la filtration", explique Eric Mestrez, sauveteur et directeur du domaine provincial de Wégimont.
Les jours d'affluence, les sauveteurs sont souvent sollicités. Ils plongent en moyenne une fois par jour. Si le moindre accident arrivait, il y a un autre système de sécurité. Des boutons d'arrêt d'urgence placés aux abords du lieu de baignade, mais aussi dans le coeur des installations, dans la salle des machines. "S'il y a quoique ce soit qui se passe en termes de sécurité ou autre, il suffit qu'on pousse sur un bouton pour mettre l'entièreté du site à l'arrêt. Ce qui permet à tout le monde d'intervenir et de pouvoir éviter des accidents", indique Grégory Capier, le responsable du complexe baignade au domaine provincial de Wégimont.
"Si on appuie sur le bouton d'arrêt d'urgence, l'aspiration s'arrête et l'enfant va remonter naturellement. Pour les quelques centaines d'euros pour le câblage et le bouton, il est malheureux de ne pas l'imposer en normes européennes", estime Eric Mestrez.
En haute saison, ici, 1200 baigneurs profitent chaque jour des infrastructures.
