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Champion de Belgique de boxe de sa catégorie, ce jeune Andennais vise haut: "Maintenant, les championnats d'Europe"

À 24 ans, Abdel Aziz Njoya a réussi le rêve de tout pratiquant de boxe dans notre pays. Il est devenu, il y a quelques semaines, champion de Belgique de boxe anglaise dans la catégorie des -67 kg. Une consécration pour un jeune homme qui avait fait de ce titre un objectif depuis bien longtemps.

Abdel Aziz Njoya est un jeune belge, habitant dans la région d'Andenne. Ce sportif aguerri s'est lancé par hasard dans la boxe anglaise il y a maintenant 8 ans. "Un ami, qui boxait déjà, m'a fait tester le sport. Le vendredi, dans une salle de sport pas loin de chez moi, il y avait des séances d'essai gratuites et je me suis dit que j'allais essayer", explique-t-il.

Une décision qui s'avérera être la bonne : entre Abdel Aziz et le noble art, le coup de foudre est immédiat. "Lorsque j'ai évité mes premiers coups, j'ai senti une adrénaline, j'ai directement kiffé et je voulais tout de suite recommencer". Chose qu'Abdel Aziz fera : pendant un an, il s'entraîne tout d'abord chez lui, à l'aide de vidéos trouvées sur YouTube. "J'avais à peine 16 ans à l'époque, donc je ne connaissais rien du sport : je regardais des tutos, je m'entraînais seul, chez moi, je voulais vraiment m'améliorer".

"J'ai vu qu'il avait du talent"

Jason est un ami de longue date d'Abdel Aziz. Pratiquant la boxe lui aussi, c'est grâce à ce pote que le futur champion de Belgique enfilera les gants pour la première fois. "Je l'ai un peu poussé à tester la boxe", explique Jason. "Dès ses premiers entraînements, j'ai vu qu'il avait du talent. Même s'il ne savait pas encore tout bien faire, ça se voyait et il fallait qu'il l'exploite".

Après ce jugement positif, Jason ne lâchera plus son ami. "Je lui ai dit de persévérer, de s'entraîner dans un club, avec un coach, et c'est là que l'histoire a débuté". Une histoire qui mènera son ami vers le titre de champion de Belgique de boxe anglaise de sa catégorie, en fin d'année dernière, devant ses proches et ses amis.

C'est à Liège, et plus précisément à Bressoux que le rêve d'Abdel Aziz prendra forme. "Lorsque l'arbitre lève mon bras après le combat, un sentiment de fierté m'envahit, mais surtout énormément de joie. Cela faisait plusieurs années que je courais après ce titre. J'ai eu plusieurs blessures, j'avais déjà perdu en finale par le passé... J'étais très heureux d'enfin remporter ce titre".

Et si le jeune homme d'origine camerounaise jouit déjà d'une certaine popularité sur les réseaux, où il compte notamment plus de 22.000 suiveurs sur Instagram, ses amis restent les supporters sur qui il peut se reposer. "Lors du match pour le titre de champion, j'entendais mes amis qui criaient et quand je suis sur le ring, ça donne beaucoup de force. C'est aussi grâce à eux que j'ai pu aller au bout et remporter le combat", souligne-t-il.

Le début de grandes choses ?

Le garçon, calme et sûr de lui, parait d'autant plus mature et les pieds sur terre lorsqu'on lui demande comment il se décrirait. "Je suis quelqu'un de très calme, posé. Je suis très à l'écoute de mon coach, on s'entend vraiment très bien. Sur le ring, je suis plutôt un bon contreur, j'ai un bon coup d'œil me dit-on souvent".

Lorsqu'on devient champion national, il est naturel de voir plus loin et de se lancer à la conquête de titres encore plus prestigieux. Abdel Aziz ne déroge pas à la règle et, après un petit peu de repos, il compte bien débuter de nouvelles aventures, hors de nos contrées.

"J'ai été repris dans l'équipe nationale belge", débute-t-il, fièrement. "J'ai déjà pu parler un petit peu avec eux, pour voir ce qu'on allait faire par la suite, mais normalement le championnat d'Europe fait partie du projet. Il n'y a pas encore de date ni de détails, mais c'est ce qui est prévu".

Actuellement, Abdel Aziz pense d'abord à profiter des petits plaisirs de la vie dont il a dû se priver durant sa préparation pour le championnat de Belgique. "J'étais au régime pour pouvoir être au bon poids pour la pesée avant le combat. Donc, là, je vais juste un peu profiter, manger un bon hamburger et ensuite me tourner vers l'avenir !", rigole-t-il.

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