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"Je vais quitter ING après 52 ans": Jean-Claude en colère car son épouse a été exclue de leur compte commun "sans explication"

"Je vais quitter ING après 52 ans de bons et loyaux services." La décision de Jean-Claude est prise. Ce retraité de la région liégeoise est dans l'incompréhension à la suite d'une décision de sa banque : exclure son épouse de leur compte bancaire commun. Il nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour nous faire part de son sentiment de mécontentement. "ING profite de notre épargne et nous jette refusant toute explication. ING a-t-il tous les droits lorsqu'il n'y a aucun problème ?", s'interroge-t-il. 

"Notre agence ne veut pas nous répondre"

Jean-Claude est client chez ING depuis 52 ans et depuis 45 ans, il y possède un compte commun avec son épouse, Chantal. Mais début mai, c'est la douche froide pour le couple. Il explique : "J'ai reçu un recommandé précisant que mon épouse a une cessation de relation bancaire avec ING". Et de préciser: "Nous sommes loin d'être dans le rouge et ING refuse de nous dire le pourquoi ! Notre agence ne veut pas nous répondre !" Un courrier qui laisse d'autant plus le couple dans l'incompréhension que seule Chantal, l'épouse de Jean-Claude, est exclue. Dans cette lettre, la banque ING justifie sa décision en évoquant "l'article 59 de son règlement des Opérations et l'article 20 de son règlement Spécial sur les Opérations de Paiement."

Aucune explication précise sur les faits reprochés à Chantal. La banque laisse trois mois à Chantal pour prendre ses dispositions. "Si encore, j'avais une faute… Je me sers de ce compte uniquement pour faire des courses communes. Je n'ai aucun prêt", précise Chantal. Comme indiqué dans la lettre reçue par le couple, la banque, tout comme le client, a bel et bien le droit de prendre la décision de fermer un compte de manière unilatérale. Il n’existe également aucune obligation de justifier cette décision. 

Un co-titulaire mais pas l'autre ?

Renaud Deschamps est le porte-parole de la banque ING. Il informe à propos de Chantal et Jean-Claude: "Nous ne commentons pas les dossiers individuels de nos clients. Nous ne donnerons donc pas de détails sur ce dossier spécifique." Mais il précise, sur l'exclusion d'un seul des deux co-titulaires d'un compte: "Il est possible que seul un co-titulaire d’un compte fasse l’objet d’une décision d’exit, par exemple parce qu’il néglige de communiquer à la Banque les informations légalement requises, tandis que l’autre titulaire est en ordre."

À entendre la banque, il semblerait que Chantal n'a pas fourni des documents nécessaires ou n'a pas renouvelé des données importantes, même si de son côté Chantal n'a aucun souvenir d'une quelconque demande dans ce sens.

Quels recours ?

Ce type de problématique a déjà été évoqué sur notre site RTL Info et le plus souvent, il s’agit d’un problème "administratif", comme un oubli de renouveler les données de la carte d’identité. "Les institutions bancaires doivent se soumettre à des règles strictes en matière de lutte contre le blanchiment et le terrorisme. Si le client ne réagit pas après trois sollicitations, la décision de fermer le compte peut être prise", expliquait récemment encore Rodolphe de Pierpont, le porte-parole de Febelfin (la Fédération belge du secteur financier) sur RTL Info. "En pratique, nos vies changent et parfois, on change de carte d’identité, car elle est périmée et on doit l’actualiser car on déménage. Et là, parfois, cela pose problème. La banque doit posséder ses informations actualisées et donc il y a un problème. En pratique, une fermeture de compte va intervenir après plusieurs rappels laissés sans suite. Et là, malheureusement, la banque doit prendre une décision radicale", précise encore Rodolphe de Pierpont, le porte-parole de Febelfin.

La Fédération du secteur financier a insisté: le premier interlocuteur reste la banque elle-même. Ensuite, en cas de désaccord, il peut toujours s’adresser aux autorités judiciaires. Une voie qui peut se révéler hasardeuse, compte tenu du temps et de l’argent qui serait dépensé en lançant une telle procédure. Après avoir déposé une réclamation auprès de la banque, le client peut aussi s’adresser à l’Ombudsfin. Le service de médiation des services financiers. Seul problème, les institutions financières ne peuvent pas être obligées à maintenir ou à rétablir la relation avec le client et l'Ombudsfin ne possède aucun moyen de contrainte.

En attendant, Jean-Claude a décidé d'être solidaire de sa compagne et il recherche une nouvelle banque pour transférer les fonds communs du couple.

 


 

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Commentaires

10 commentaires

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  • Le mot ”aimable” ne fait pas partie du langage bancaire. Rouler les clients est dans l’ADN des banksters, leur seule règle de conduite.

    Pierre Gavroche
  • Mauvaises relations /client, on les derange. Fuyez ING.

  • Tous les documents demandés comme copie carte identité, etc....ont été remis sous enveloppe directement à l'agence d'Embourg, les précédentsf, à l'agence de Beaufays..... quelqu'un n'a pas fait son travail, il n'y a eu aucun rappel....les banques deviennent de véritables arnaqueurs, profitant de notre épargne, sans donner d'intérêts aux épargnants, et les jettent quand ils veulent....sans explication....sans vérifier si l'erreur ne vient pas de leur côté....!!!

  • Curieux que la banque n'a pas essayé de discuter "aimablement" avec ces clients, mais ING est une banque "payante" et il leur suffit de passer à une des nombreuses bonnes banques ou tout est gratuit...

    Jean Tendfort
     Répondre
  • ING, Belfius, BNP, etc.. Les grosses boites de ce pays font toujours le plein de clients alors.. que ce sont les plus pourries..!! Regardez par exemple VW, même après son scandaleux "dieselgate"...! Les gens ne comprennent pas et ne veulent pas comprendre..! Et bien qu'ils assument leur bêtise alors..!

    Gérard G
     Répondre
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