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À Courcelles, malgré un permis de démolition refusé, la bourgmestre a lancé les travaux pour abattre une vieille bâtisse vétuste

Les travaux de démolition d'un bâtiment vétuste à une forte valeur patrimoniale ont démarré ce lundi matin malgré le refus de la région de délivrer. La bourgmestre a décidé de passe outre.

À Courcelles, le bâtiment de l’ancienne école des Murets va bientôt être démoli. C'est en tout cas ce que souhaite la bourgmestre, Caroline Taquin.

Dans la commune, certains habitants regrettent déjà cette disparition du paysage urbain. C’est le cas d’Eve qui immortalise la bâtisse avec quelques photos. "Ca va faire bizarre de ne plus le voir", se désole-t-elle. "J’ai l’impression que c’est un peu une spécialité belge de laisser les bâtiments péricliter et d’attendre de cas échéant pour prendre position…"

C'est un morceau du patrimoine de la ville qui s'en va mais selon Jacques De Meyer, entrepreneur en démolition de bâtiments professionnel de la démolition, la destruction de ce bâtiment était inévitable. Il n’y avait pas d’autre choix que d’abattre cette bâtisse datant du début des années 1900. "Avec toute l’humidité, les murs ont gonflé, tout le long à l’arrière il y a des arbres qui poussent, il y en a aussi qui poussent dans le mur au-dessus des fenêtres et il y a en aussi ailleurs, montre-t-il. Je ne vais pas vous entrer à l’intérieur parce que tous les planchers sont pourris, ce n’est pas possible..."


 

"Je risque le pénal"

Ce lundi matin, les travaux de démolition ont donc démarré à Courcelles, malgré le refus des institutions. Ces travaux ne sont pas autorisés mais la bourgmestre a tout de même décidé de passer outre. Le fonctionnaire délégué de la région wallonne a rejeté l’octroi du permis de démolition en février, tout comme le gouvernement après le recours de la bourgmestre au mois de juin.
Elle refuse de mettre en danger la population dont les enfants qui fréquentent l’école située juste à côté de la bâtisse vétuste. "En tant que bourgmestre, je risque le pénal en tant que bourgmestre, souligne Caroline Taquin. Mais la vie d’un enfant ou d’un citoyen n’a pas de prix donc je prends mes responsabilités aujourd’hui."

Il n’y a pas eu de pose de scellé ce matin. Si les travaux vont jusqu’à leur terme, le bâtiment à haute valeur patrimoniale sera détruit dans un mois.

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