Accueil Actu

Le CV de Rudy Demotte

Rudy Demotte est né le 3 juin 1963 à Renaix, commune à facilités de Flandre orientale. A 44 ans, il devient en quelque sorte le "premier francophone" en endossant les responsabilités de ministre-président du gouvernement wallon et du gouvernement de la Communauté française. Rudy Demotte a grandi à Brakel (la commune dont Herman De Croo est le bourgmestre), également sur la frontière linguistique, localité dont il a épousé l'accent rocailleux du terroir quand il s'exprime en néerlandais, une langue qu'il maîtrise parfaitement.

A la fois discret et jovial, Rudy Demotte est doté d'une personnalité dont le comportement effleure l'ascétisme. Il s'astreint une discipline alimentaire qui contraste avec la personnalité épicurienne voire dionysiaque de quelque autre mandataire socialiste connu sur la toile.

Rudy Demotte s'investit en politique en devenant président des Jeunesses Socialistes de 1986 à 1992. De 1988 à 1990, il est collaborateur au cabinet de Philippe Busquin, ministre fédéral des Affaires sociales. Il entre pour la première fois au parlement en 1995 lorsqu'il est élu à la Chambre. Au niveau local, il est bourgmestre empêché de Flobecq, dans le Hainaut occidental, depuis 1999. Cette année-là, il entre au gouvernement fédéral, devenant jusqu'en avril 2000 ministre de l'Economie et de la Recherche scientifique. Il passe ensuite au gouvernement de la Communauté française jusqu'en 2003, prenant en charge les compétences de la Culture, des Sports, du Budget, de la Fonction Publique et de la Jeunesse.

En 2003, Rudy Demotte revient au gouvernement fédéral où il succède à Frank Vandenbroucke (sp.a) au poste de ministre des Affaires sociales et de la Santé, un maroquin sensible pour un francophone, les revendications flamandes de régionalisation de la Santé se faisant plus pressantes. Réformes à l'appui, M. Demotte contribue à équilibrer le Budget des Soins de santé et celui de la Sécurité sociale aujourd'hui en boni.

La défaite électorale du 10 juin signifie pour le mandataire socialiste la fin de son expérience au fédéral. Au mois de juillet, le PS -alors relégué dans la future opposition par l'orange bleue- l'envoie au gouvernement wallon dont il reprend la présidence à Elio Di Rupo. Il aura à coeur de changer l'image d'une Wallonie à nouveau écornée par les affaires. Il s'emploiera notamment à sillonner la Flandre pour y vanter les mérites du plan Marshall.

Jeudi, le PS lui a également confié la présidence du gouvernement de la Communauté française. Ce faisant, il concrétise un peu plus le rapprochement entre cette institution et l'autre entité francophone: la Région wallonne. Depuis quelques années, un tel cumul est régulièrement évoqué. Le ministre wallon André Antoine (cdH) l'avait suggéré quand il était encore chef de groupe de l'opposition et, plus récemment, le président du MR, Didier Reynders, avait plaidé pour un gouvernement commun aux deux entités.

À la une