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"Une nouvelle gauche se lève dans l'ensemble de l'Europe. Nous n'acceptons plus l'arrogance des libéraux qui répètent qu'il n'y a pas d'alternatives aux valeurs libérales", a déclaré lundi à Liège le député fédéral du PTB, Raoul Hedebouw, tout en soulignant que "la lutte" serait encore longue.
La prise de parole de Raoul Hedebouw, l'homme fort du parti de gauche radicale, a été retardée en raison d'une agression à l'arme blanche dont il a été victime peu avant sa montée sur la scène de la place Saint-Paul, où avait lieu le rassemblement. Son agresseur, un homme seul, a été interpellé par la police présente sur les lieux. "J'ai pris un coup de couteau dans la jambe. Après ce speech, je me rendrai à l'hôpital, mais je vous rassure, je vais bien", a-t-il déclaré en entame de son discours.
Devant le public, M. Hedebouw a salué l'émergence d'une nouvelle gauche, mais averti ses partisans que le "combat serait long et difficile"."Une nouvelle gauche se lève dans l'ensemble de l'Europe. Nous n'acceptons plus l'arrogance des libéraux qui répètent qu'il n'y a pas d'alternatives aux valeurs libérales", a-t-il dit. "Pour gagner, nous aurons besoin de l'unité du peuple et de l'organisation des travailleurs. Organisez-vous, ne faites pas que voter. Prenez votre sort en main", a exhorté le député. "Nous devons créer un contre-pouvoir, alors qu'il y a de plus en plus de connivence entre les mondes économique et politique", a-t-il poursuivi, fustigeant entre autres l'implication de politiciens libéraux dans le scandale du Kazakhgate.
Lors de son intervention, le député a également mis le gouvernement de Charles Michel au défi de mettre en place un véritable plan anti burn-out, alors qu'une étude de Securex publiée dans la semaine a mis en exergue l'augmentation des trentenaires malades de longue durée. "Nous travaillons pour vivre, mais nous ne vivons pas pour travailler", a-t-il scandé, avant de plaider pour une semaine de 30 heures avec maintien du salaire.
Raoul Hedebouw a également poussé un coup de gueule contre la multinationale Monsanto qui a commercialisé un produit, le Roundup, à base de glyphosate, alors qu'elle connaissait dès le début sa nocivité pour la santé. "Menacer notre santé au nom du profit est inacceptable", a-t-il affirmé.