L’idée faisait partie de la Déclaration de politique régionale (DPR) du gouvernement wallon, bouclée en 2014. Le projet prévoyait notamment d'encourager les communes et CPAS "à fusionner" sur une base volontaire, avec maintien d'un comité spécial de l'action sociale pour l'attribution des aides individuelles.
Le PS et le CDH, qui composent le gouvernement Magnette, n’avaient pas prévu la fronde que le projet engendrerait du côté des CPAS eux-mêmes. Ce lundi matin, le Parti socialiste définitivement enterré le projet lors d’une réunion entre les conseillers de CPAS socialistes wallons, et plusieurs mandataires socialistes (dont Elio Ri Rupo, Paul Magnette, et Paul Furlan).
Le gouvernement fait marche arrière
"Les différents acteurs de l'action sociale et de la lutte contre la pauvreté ont manifesté leur inquiétude quant à la perspective de fusion des communes et des CPAS", explique le Parti socialiste dans un communiqué.
Les Socialistes souhaitent tout de même renforcer les synergies entre les services de support des communes, et les CPAS. Il s’agit par exemple de gestion information, d’achat de fournitures, etc.
Un plan de lutte contre la pauvreté en préparation
Un plan wallon de lutte contre la pauvreté est en cours d'élaboration avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et la Fédération des CPAS. Il sera présenté au gouvernement wallon dans les prochains mois.
L’idée de fusion avait provoqué l’opposition des CPAS
La perspective d’une fusion a suscité une fronde des CPAS, dont la Fédération a rédigé une "DPR sociale" où elle défend l'autonomie juridique du CPAS, sans toutefois écarter certaines synergies qui existent déjà. Interpellés, MM Magnette et Furlan avaient pris leurs distances ces derniers mois par rapport à la fusion préconisée dans leur programme de gouvernement.
