Pas de pause pour les urgentistes du CHU de Liège, même un soir de réveillon, où les interventions se multiplient. C’est même une nuit souvent très agitée. Premier appel à 20 heures 50.
Ça commence toujours par un appel. Il est 20 heures 50 et la nouvelle n’est pas bonne. Une dame est en arrêt cardiaque. La patiente arrive, elle a été réanimée dans l’ambulance.
Pas de répit
Le docteur stabilise son état. Il est 22 heures 33 et ses jours ne sont plus en danger.
Mais pas de répit : deux minutes plus tard, un autre patient est pris en charge. "Il a un trouble du rythme cardiaque et apparemment une tension basse", explique Mathieu Gensburger, médecin coordinateur des urgences.
Rapidement soigné, il est lui aussi tiré d’affaire. A moins d’une heure des douze coups de minuit, 2017 semble encore loin. Christophe est urgentiste au SMUR et s’attend à une nuit mouvementée.
"On se coupe avec le couteau en coupant le canard"
"On se coupe avec le couteau en coupant le canard", explique l’urgentiste, "les brûlures par des feux d’artifice sont des cas assez réguliers aussi... Puis il y a les chutes, les plaies suite à l’imprégnation éthylique."
Petite fête entre collègues
Il est 23 heures 40. Les infirmières s’occupent des derniers préparatifs, juste avant le décompte. "On fait une petite fête chaque année", explique Amélia Cusumano, infirmière. "On est déjà pas tout près de nos familles, donc on profite entre collègues et on essaye de manger un petit bout et de boire un petit verre... de soft !"
Mais déjà, l’alerte retenti. Un homme vient de perdre connaissance, il faut partir d’urgence. L’équipe se met en route et sans s’en rendre compte, minuit retenti. Sur place, la table est encore dressée. Le patient est emmené à l’hôpital sous les détonations.
"Ça pète dans tous les sens !"
"Ça pète dans tous les sens !", constate Christophe Geradon, infirmier urgentiste. "Pour monsieur, ce n’est pas trop grave, on va aller faire des examens plus approfondis à l’hôpital."
Entre les gyrophares et les feux d’artifices, la nouvelle année vient de commencer et pour ces urgentistes, la nuit est encore loin d’être terminée.
