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Comment l'Islande a réussi à rendre ses ados "clean" en quelques années?

Les Islandais sont très fiers de leur programme éducatif. Des mesures très strictes, prises il y a vingt ans, pour récupérer une jeunesse qui partait à la dérive. Des mesures radicales qui semblent porter leurs fruits.

Couvre-feu, prévention, relèvement de la majorité et sport à go-go: en quelques années, l'Islande a quasiment éradiqué l'abus d'alcool, de tabac et de drogue chez ses adolescents.

En Islande, l'activité physique est devenue un paramètre incontournable de l'éducation, un changement radical. A la fin des années 90, la jeunesse islandaise part à la dérive 40% des ados boivent de l'alcool, un adolescent sur quatre fume et 17% consomment du cannabis. Il y a 20 ans, les autorités décident de tout changer.

Jon Sigfusson, dirige le centre islandais pour la recherche et l'analyse sociale, "l'objectif était de modifier le comportement des enfants à l'époque et pas seulement de changer leur manière, leur attitude, ou en leur apprenant simplement qu'il est dangereux de boire et de fumer" explique-t-il.

Des mesures radicales sont prises. La majorité civile passe de 16 à 18 ans, l'achat d'alcool devient illégal avant 20 ans, le tabac est hyper taxé et interdit au moins de 18 ans. Ils vont jusqu'à instaurer un couvre-feu pour les moins de 16 ans, toujours en vigueur aujourd'hui, il interdit d'être dehors après 22h.

La réussite est totale.

Kristjän a 15 ans et fait partie de cette génération née avec d'autres valeurs, "pour moi la priorité c'est l'école, c'est bien d'être bon en classe. Et ensuite je profite beaucoup du football". Le programme repose beaucoup sur les parents et la famille. Désormais, ils passent plus de temps ensemble.
Pour le père de Kristjän, "quand on compare aux autres pays nous avons ce système unique en Islande. Tous les enfants sont impliqués dans un sport ou une autre activité. Tous sont actifs. Ça fait énormément de bien à la société, c'est vraiment une très bonne chose".

Les addictions chez les jeunes ont quasiment disparues. Des expériences similaires sont tentées dans d'autres pays mais ce n'est pas aussi simple que sur une île d'à peine 340 000 habitants.

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