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Enfant hospitalisé mort d'une surdose de morphine: du sursis requis

Des peines d\'emprisonnement avec sursis de 4 à 6 mois et 12 mois au minimum ont été requises lundi en correctionnelle à Lyon contre un médecin-anesthésiste et un infirmier après le décès dans une clinique d\'un garçon de 11 ans en septembre 2004, à la suite d\'une surdose de morphine.

Le jugement a été mis en délibéré au 28 janvier 2008.

Le procureur Catherine Dubost a souligné les \"défaillances\" de la part des deux prévenus poursuivis pour homicide involontaire.

Elle a requis 4 à 6 mois avec sursis contre le médecin Jean-Yves Chiara, 51 ans, et 12 mois avec sursis ainsi qu\'une interdiction définitive d\'exercer sa profession contre l\'infirmier Stephen Lopez, 33 ans, qui a reconnu avoir injecté à l\'enfant dix fois la dose prescrite de morphine après une erreur de calcul.

Les faits remontent à l\'après-midi du 24 septembre 2004 à la clinique du Val-d\'Ouest d\'Ecully, banlieue huppée de l\'ouest lyonnais.

Le petit Malo est tout juste opéré d\'une banale opération de l\'appendicite quand son infirmier, un intérimaire, veut lui administrer des cachets antidouleur prescrits par le médecin-anesthésiste.

Craignant que l\'enfant nauséeux ne vomisse le produit, l\'infirmier envisage l\'injection et demande conseil à l\'anesthésiste par téléphone, qui prescrit oralement et non par écrit l\'administration de 5 milligrammes de morphine.

\"Ce qui s\'est passé à ce moment était une faute réglementaire\", a souligné Me François Saint-Pierre, avocat de la famille de l\'enfant.

Mais l\'infirmier dispose d\'ampoules étiquetées en pourcentage, et après une conversion erronée, il injecte à Malo dix fois la dose de morphine prescrite.

L\'enfant s\'affaiblit dans la soirée jusqu\'au petit matin malgré les injections d\'un antidote par l\'infirmière de garde, accompagnée du Dr Chiara, pour réveiller l\'enfant en vain.

Le procureur Dubost reproche au médecin de n\'avoir pas pris en charge \"de façon appropriée\" les symptômes de Malo dus à la surdose morphinique et de ne pas avoir envoyé l\'enfant en réanimation \"en temps et en heure\".

Victime d\'une défaillance respiratoire, Malo a été transféré à l\'hôpital Debrousse puis à Edouard Herriot où il est décédé trois jours plus tard.

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