(Belga) Le corps d'Etienne Tshisekedi, le leader de l'opposition congolaise décédé début février à Bruxelles, ne sera pas rapatrié cette semaine à Kinshasa. La famille avait pourtant pointé la date du samedi 11 mars pour son retour sur sa terre natale mais ce délai ne pourra pas être tenu, a indiqué à la RTBF le frère cadet du défunt, l'évêque Gérard Mulumba. Cette information a par ailleurs été confirmée à l'Agence Belga par André Kabanda, porte-parole en Belgique du parti de Tshisekedi, l'UDPS. Aucune nouvelle date n'a encore été fixée pour le rapatriement du corps.
La famille Tshisekedi s'était dit d'accord pour un enterrement au cimetière du quartier de la Gombe, au centre de la capitale congolaise. Tant sa famille politique que sa famille biologique désirait l'enterrer au siège du parti, à Limete, mais le pouvoir s'y est opposé, assurant que les gens doivent être enterrés dans un cimetière. Fin février, la famille et les autorités de Kinshasa ont finalement convenu que le défunt soit enterré dans un espace de 500 m² spécialement dédié. "Mais les travaux à cet égard n'ont pas encore suffisamment avancé", selon M. Kabanda. Mgr Mulumba a pour sa part déclaré à la RTBF que la famille politique avait "catégoriquement" refusé la proposition d'espace mis à disposition faite par les autorités. "Les travaux en cours à Gombe doivent être arrêtés". "En outre, la sécurité de la famille n'est pas assurée", poursuit André Kabanda. "Tant les travaux que la sécurité relève de la compétence des autorités mais depuis jeudi dernier il n'y a plus eu de contacts directs entre la famille et le pouvoir". A cette heure, le corps de l'ancien leader se trouve toujours au funérarium d'Ixelles. (Belga)
